Autofinancer son site site web ? Trois pistes à essayer…

Publié le 22 janvier 2009
3 min

Peu de chances que l’année 2009 voit les élus disposer de nouvelles marges de manoeuvre pour le tourisme. La lucidité impose de se dire que les budgets des OT, CDT, CRT et consorts vont stagner.
Le web va en pâtir, comme le reste, mais il dispose d’un ressort puissant : *l’audience* générée par les sites institutionnels.
Comme pour tout média (télé, radio, journal…), l’audience d’un site web a une valeur marchande car elle permet à des annonceurs d’accéder à une vitrine dont la visibilité est vitale pour leur commerce.
Pour les prestataires touristiques ce principe est évidemment valable. Il est temps qu’il le reconnaisse pour deux raisons :

* Leurs sites individuels, à part quelques rares campings, sont devenus _quasi-invisibles_ sur Internet, faute d’audience et de moyens. Sans les sites portails payants, point de salut. Désolé, mais c’est la réalité de 2009. Point de salut, sauf à compter sur les offices de tourisme.
* Sur Internet, l’isolement tue et le collectif sauve. Web, ça veut dire « toile » en anglais. Il ne faut jamais l’oublier car c’est un principe fondateur. Ce jeu collectif mérite d’y consacrer quelque argent. Plus, en tous cas, que les modiques cotisations souvent acquittées chaque année, en rechignant.

Or donc, *il est temps que les OT fassent payer la visibilité qu’ils amènent à leurs prestataires*, pour mieux l’entretenir et la développer. ll ne s’agit pas de remettre en cause le service public, car seules certaines prestations ont vocation à être rémunérées, mais de mobiliser des leviers que la collectivité ne peut plus fournir.
Question de survie, quoi !

Je suggère trois moyens, non exhaustifs :

# *Commercialiser des bannières sur le site officiel* : sur le principe, tout le monde est d’accord. Mais en pratique ? Pour gagner un peu d’argent, il faut veiller à respecter quelques recettes : les bannières ne valent que sur les pages à forte fréquentation (accueil, hébergements, webcams, météo… en général); elles doivent occuper un espace suffisant pour être valorisantes mais ne pas gêner la navigation ou la lisibilité (donc pensez à les prévoir lors de la refonte de votre site); leur tarif doit être mesuré pour ne pas rendre trop risqué le retour sur investissement (entre 80 et 150 euros par mois, par exemple); être simple à gérer (évitez la facturation au clic, soyez prudents sur la gestion dématérialisée à la Google : elle coûte souvent très cher en relation clientèle); renouveler le genre en vendant des espaces privilégiés (le bandeau du haut, pourquoi pas ?) ou des espaces vidéos temporaires. Voir l’exemple ci-dessous, plutôt malin, sur « le site de l’office de tourisme de Dinan »:http://www.dinan-tourisme.com/
Office de tourisme de Dinan etourisme.info e-tourisme.info pub tourisme
# *Proposer des pages prestataires personnalisées* : la plupart des sociétés qui gèrent vos sites proposent des modules de création de ces pages. En général, vous avez à payer le prix du module au départ, puis libre à vous de revendre les pages au prix que vous voulez autant de fois que vous voulez. Faites vos comptes, à 100 ou 200 euros la page x 50 prestataires, pour un coût initial de 3-4000 euros…
# Si votre audience est vraiment significative (> 500 000 visites annuelles), *tentez les affiliations*. Autrement dit, introduisez des services de type « location de voiture », « vente de billets de train ou d’avion », « assurances météo », « billetterie »… Les petits ruisseaux feront les grandes rivières.

Avec tout ça, vous n’autofinancerez peut-être pas votre site web, mais vous récupérerez quelques milliers d’euros. Ca couvrira les frais d’hébergement et l’achat de mots clés sur Google…
Sans lâcher vos chiffres, avez-vous des exemples de bonnes pratiques ?

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Pierre Croizet est né en 1970, à Issoire. Il vit et travaille à Bordeaux depuis 1998. Il est diplômé de l’Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole (IHEDREA – Paris) et du DESS Aménagement du Territoire et Economie du Développement Local (Bordeaux IV – IERSO). Il a créé, en 2004, avec Benjamin Bastien, une des premières maisons d’édition électroniques de France, spécialisée dans les guides touristiques et [...]
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