On le sait, Google s’est lancé à l’assaut d’Apple et de son iOS pour Ipads et Iphones…Mercredi dernier le géant de Mountain View a présenté la nouvelle version 4.1 d’Android, son système d’exploitation open source pour smartphones et tablettes.
La concurrence s’avère rude ! Apple a construit un écosystème cohérent et séduisant, bénéficiant comme d’habitude d’un design remarquable au service d’une « expérience utilisateur » très bien pensée. Google joue la carte de l’open source pour déployer son Android avec des fonctionnalités sommes toutes équivalentes (si, si je vous assure…).
Naturellement, Google veut maintenant prendre l’avantage en mettant Android en convergence et en synergie avec tous les services et contenus de l’univers Google. D’ailleurs, c’est sans doute en raison de cette guerre des services qui s’engage sous nos yeux qu’Apple entend prendre son indépendance par rapport à Google concernant la cartographie…
C’est dans ce contexte qu’a été annoncé lors de cette conférence un nouveau service : « Google now » qui doit nous interpeller. De quoi s’agit-il ? Eh bien rien de moins que d’inverser la démarche d’information de l’utilisateur : au lieu de taper ou d’annoncer ce que l’on cherche, Google propose de « pousser » de l’info pertinente en fonction du contexte dans lequel l’utilisateur se situe, des informations détenues permettant de déduire les souhaits de l’utilisateur, et aussi de son « moteur de savoir » (Knowledge Graph) dont vous parlait Karine Miron ici même.
Par exemple Google now pourrait vous indiquer et vous présenter les monuments à voir à proximité, parce que vous déambulez dans un quartier touristique, vous désigner les restaurants proches correspondants à vos goûts parce qu’il est midi, etc.
Mais n’est-ce pas là justement le début du fameux Internet de séjour dont certains chantres vous rebattent les oreilles jusqu’ici ? Pour preuve ce schéma fourni par Google :
Il suffirait d’ajouter les propositions de circuits, les évènements, les activités de loisirs et quelques autres petits choses, et vous obtenez un « assistant de séjour touristique » très convaincant et surtout universel, donc « usuel » pour les touristonautes !
Bref, au delà de la polémique sur la protection de la vie privée, à mon avis assez dépassée si l’on exige bien l’accord éclairé des utilisateurs, il nous faut vraiment réfléchir tous ensemble aux bénéfices d’un tel service pour l’accueil touristique et repenser nos modèles en tenant compte de son émergence toute proche (juillet mais de manière restreinte).
Cela pose bien sûr des tas de questions par exemple sur la possibilité d’une coopération entre Google et les institutionnels du tourisme ou encore sur la réelle valeur ajoutée de nos sites ou applis mobiles dédiés… Que faire ?
Et pourquoi pas bouleverser un tout petit peu le programme des #et8 pour faire place à une réflexion prospective sur ce sujet ? J’dis ça, j’dis rien…