Momondo, le métamoteur de recherche d’origine scandinave lancé en 2006 et qui est en pleine lancée en France, a annoncé par voie de communiqué la semaine dernière qu’ils ont la preuve que les vols les moins chers se réservent 59 jours avant le départ.
Vision Vol, le nouvel outil d’analyse des différents trajets du métamoteur examine des millions de demandes de tarifs au départ du territoire français effectuées par les consommateurs afin d’identifier les périodes les moins chères pour voyager. Côté méthodologie, c’est en étudiant les recherches des tarifs faites depuis le début de 2013 sur plus d’une dizaine de trajets les plus populaires au départ de la France queMomondo.fr peut affirmer l’apparition d’une nouvelle tendance : les billets achetés au prix le plus bas le sont 59 jours avant le départ. Plusieurs trajets au départ de Paris ont été mis sous la loupe de Momondo : Milan, Rome, Amsterdam, Bangkok, Berlin ou encore Londres. Les économies réalisées par les consommateurs se sont établies entre 29% et 63% sur les tarifs des billets d’avion de ces trajets très fréquentés, une moyenne de 45% d’économies.
Après plusieurs exercices, tous les prix les moins chers ont toujours été trouvés en réservant les vols entre 47 et 66 jours avant la date du départ. Une autre découverte de l’étude (toujours en se basant sur les trajets précédemment énumérés) est qu’aucune économie additionnelle n’est observée, en moyenne, lorsque le voyageur réserve plus de 58 jours d’avance. Réserver moins de deux mois avant le départ? L’idée de considérer cette option m’a généré quelques sueurs froides, moi consommateur-malin-convaincu qui réserve ses billets d’avion pratiquement un an avant le départ et qui se vante au bureau d’avoir un aller-retour Montréal-Paris-Toulouse avec Air France à 717$ (513 euros)! Notons ici que l’enquête ne s’applique pas aux trajets long courrier depuis l’Amérique du Nord donc ma prévoyance est peut-être de mise de ce côté-ci de l’océan.
Mis à part la période de voyage, l’outil Vision Vol démontre bien la relation entre le prix du billet entre différents facteurs qui l’influencent : heure et jour de la semaine, les compagnies aériennes, les saisons et les aéroports de départ et de destination. Vision Vol, actuellement disponible sur plus de 1 800 trajets, apparaît sous forme d’un onglet lors de la recherche d’un vol sur Momondo.fr, tel qu’illustré dans l’exemple ici-bas.
Vision Vol est également une stratégie de communication efficace pour permettre à Momondo.fr de se démarquer de la concurrence ( Kayak, pour ne pas le nommer)et se positionner lentement mais sûrement sur le marché français. L’engin totalise 13 millions de visiteurs mensuels à travers le monde, ce qui est loin d’être négligeable, surtout dans le nord de l’Europe, incluant la Russie avec plus de six millions d’abonnés à son infolettre. Outre Vision Vol, j’avoue avoir été séduit par quelques fonctionnalités après avoir expérimenté l’engin. Une fois cliqué dans la page des résultats de recherche, le smiley est fort utile: il note les vols proposés en tenant compte des prix et des temps moyen de vol, 10 étant la meilleure note et 1 la pire. Globalement, l’interface visuelle est plus gaie que celle d’autres métamoteurs et nous donne vraiment l’impression d’avoir accès à un tableau de bord ultra sophistiqué.
Disponible sur Iphone/Ipad, Androïd et Blackberry en plus d’être présent sur les désormais traditionnels réseaux sociaux, Momondo est beaucoup plus complet que son principal concurrent en offrant avis des voyageurs et contenus éditoriaux. On sent qu’il y a des gens derrière l’interface, ce qui est rassurant pour un moteur de recherche du genre. Une chaîne Youtube a même été créée afin de diffuser une vidéo de positionnement, offerte en plusieurs langues en fonction des marchés visés. Bref, je prédis et je souhaite un bel avenir à Momondo. Je sens qu’on va bien s’entendre lui et moi. Mais attention : ce n’est pas moi qui vous le recommande mais The New York Times, Time et CBS ! 🙂
