La première journée Aquitaine etourisme pour 2012 qui se tient en Périgord Noir avait pour thème la commercialisation en ligne. L’idée était de confronter (pour une fois) les priorités économiques des prestataires privés avec les logiques des institutionnels. Et de réouvrir le débat : le public a-t-il le moindre intérêt à embarquer dans la galère de la commercialisation en ligne?
Car finalement, on dit et on lit assez que le marché est totalement occupé par les majors de la vente en ligne et que les quelques hébergements qui restent tous seuls seront bientôt commercialisés par les troogle et autres géants en embuscade. Et que finalement, l’office de tourisme local, l’ADT ou le CRT n’ont plus grand chose à faire que de s’occuper que de qualifier l’offre.
Mais ce raisonnemment oublie quelques variables. D’abord la réservation en ligne par les majors de la distribution a un cout important pour les professionnels (ah, la marge booking…). De plus, il reste toujours et encore beaucoup d’hébergements non distribués. Et tout est loin d’être uniforme : l’excellente présentation de Mathieu Vadot (ci-dessous) le montre bien. A part l’hôtellerie, tout un pan de l’offre n’est pas vendue. Et notamment pour ce qui est des activités ou visites sur le lieu de séjour. Voilà un domaine dans lequel tout reste à inventer.
Pour le CDT Béarn Pays Basque, qui pratique l’agrégation depuis maintenant plusieurs années, le bilan est intéressant : même si la vente ne s’opère pas forcément sur le site du CDT, la présentation de l’offre, avec le croisement des informations froides (issues du SITR) et chaudes (les disponibilités et les prix, issus des systèmes de réservation) permettent au public de grantir une qualité d’information au visiteur.
Car comme le clamait dans la même journée Emmanuel Bertrand, directeur de la Maison du Tourisme du Golfe de Saint Tropez, il ne faut pas laisser faire le marché! et le public a donc toute sa place à prendre dans le système de réservation. Un message, en ces temps de campagne électorale?