Il est beaucoup question, y compris dans ce blog, d’outils gratuits et géniaux, disponibles par paquets de 10 et livrés par boîte mail tous les matins.
Il est question aussi d’inflation de solutions e-touristiques. Pas un jour ne se passe sans que Google, Facebook, Twitter, Apple, qui sais-je encore ?, ne délivre au monde ébahi une énième innovation, dont on ne sait s’il faut s’en saisir de suite ou attendre que le soufflé retombe.
Il est question enfin de ne pas laisser passer le train du E-Tourisme sous peine d’aller brûler en enfer à plus ou moins brève échéance.
Finalement, on en revient toujours au même, si on ne sait pas exactement ce qu’on risque à faire ou à ne pas faire et si on ne sait pas exactement à combien vont se monter les devis, une chose est sûre en revanche : *le e-tourisme va peser de plus en plus dans vos budgets*.
Désolé de plomber par avance l’ambiance de la journée, mais voilà pourquoi :
# *Passage au web éditorial*
A peine les principes de base des sites Internet sont-ils acquis, que la nouvelle tombe : vos sites ressemblent trop à des listings de bases de données. Si vous voulez faire progresser votre audience il va falloir se mettre au journalisme : des articles, des vraies infos, du rédactionnel, du multimédia.
Sans compter que, si ça se trouve, la réalité augmentée pourrait entrer dans les moeurs : tous les contenus devront être qualifiés (géoréférencement, formatage des descriptifs, intégration dans les calques…).
Comme vous ne pouvez pas être au four et au moulin, au comptoir et à l’écran, prévoyez recrutements et sous-traitance.
Impact minimum : 10 000 € / an
# *Achat de mots clés*
La concurrence est dure. Le web éditorial ne suffira pas à défendre ses positions sur les moteurs de recherche. Si l’on cherche à vendre son offre ou si l’on tient à sa centrale de résa, une seule solution : acheter des mots clés. Regardez cet article du « journal du net »:http://www.journaldunet.com/ebusiness/tourisme/achat-de-mots-cles-dans-l-e-tourisme/prevoir-un-budget-consequent.shtml, où des ordres d’idées sont donnés.
Impact minimum : 5 000 € pour un OT petit à moyen, au moins 10 000 € à l’étage supérieur. 50 000 € pour un CDT semble un bon objectif.
# *Publicité autour du Web*
Le nom de domaine c’est une marque. Il faut le promouvoir. Bienvenue aux autocollants, affichettes, dépliants, pubs vidéos… à placarder partout pour que les touristes sachent où trouver l’information qui les intéressent au moment où elle les intéresse… Et pourquoi pas, « comme à Montréal »:http://www.switchconsulting.fr/index.php/tourisme-montreal-consacre-100-de-son-budget-pub-a-internet-serie-web-410, 100% du budget pub sur Internet ?
Impact minimum : 5 000 € / an
# *Passage au M-Tourisme*
En 2014, soyez-en sûrs, seule une chute d’astéroïde pourra empêcher la propagation de l’épidémie de smartphones. Vers le 10 juin, 14h17 environ, plus de 50% de la population française seront équipés d’écrans tactiles, GPS, téléphones, RFID et divers trucs dont je ne peux vous parler car ils n’existent pas encore.
Conséquence : quasi obligation de disposer d’un site mobile en complément de l’existant, et une famille d’applications embarquées, qu’il faudra aussi promouvoir.
Impact minimum : refaire tous vos sites, créer 2 à 3 applis… Une idée de coûts ? C’est « par ici »:http://www.journaldunet.com/ebusiness/internet-mobile/cout-application-iphone/.
# *Réaménagement des locaux*
A l’heure des écrans plats, du cinéma en relief, et des téléphones multifonctions, les espaces d’accueil vont devoir être repensés. Une bonne occasion pour les rendre plus fonctionnels et accueillants. Revoir l’article de Jean-Luc sur « l’OT de New-York »:https://www.etourisme.info/article/965/loffice-de-tourisme-star-wars
Impact : lourd.
# *Formation des équipes*
C’est le point d’orgue et c’est aussi par là qu’il va falloir commencer.
Comportement des internautes à mieux connaître, attributions et fiches de postes à revoir, apprentissage de nouvelles techniques rédactionnelles et informatives, installation de nouvelles relations avec les prestataires…
Le chantier est immense.
Impact minimum : 3 000 € / an.
Où trouver les moyens ? Faut-il les prendre sur le budget des éditions papier ?
Qu’en pensez-vous ?