Ce mardi, le CRT Nord Pas de Calais, les CDT et les UDOTSI du Nord et du Pas de Calais avaient convié les OT de la Région pour une séminaire concernant leur BIRP (Base d’Information Régionale Partagée).
L’idée consistait à relancer un projet, déjà doté d’un outil, mais que peu d’entre eux utilisent.
J’avais été convié sur cette thématique du « partage » pour introduire le sujet avec une présentation sur le web social et ses implications (« présentation sur Slideshare »:http://www.slideshare.net/dublanchet/partager-un-enjeu-majeur-du-etourisme), avant que nous n’entrions dans le vif du sujet.
Des témoignages éloquents de trois offices montraient à la fois l’utilité et la relative simplicité de l’intégration et de l’utilisation de l’outil, faisant douter les plus sceptiques, et surtout mettant l’accent sur la résistance au changement des hommes et femmes. Car c’est bien là souvent le pricincipal facteur d’échec, bien que l’on mette généralement tout sur le dos de l’outil, pas ergonomique, trop complexe, qui plante, …
Le clou de la journée fût la présentation de l’organisation des voisins picards, orchestrée de main de maître par le Directeur du CRT, Jean-Philipe Gold, et Eric Cossin, son collaborateur. Derrière « Esprit de Picardie »:http://www.espritdepicardie.com/, c’est en effet 3 CDT, 3 UD, un CRT et les OTSI du territoire qui tirent tous dans le même sens, utilisent les mêmes outils, mutualisent leurs moyens, sans pour autant perdre leur identité.
Ayant eux aussi connu l’échec dans un premier temps, ils étaient bien placés por apporter quelques précieux conseils.
Tout d’abord, partager une analyse, un constat, avant de faire des propositions, de discuter « outils ».
Ensuite, la gouvernance est bien la base de la réussite d’un tel type de projet, socle de tout autre entreprise intrarégionale et partenariale. Jean-Philippe nous a ainsi confié avoir suivi des formations sur l’animation de projet, la gestion des conflits, « L’art de jardiner » (il faut créer les conditions, les analyser avant de bien semer)… Chacun reconnaît les compétences des autres, on se répartit les rôles et les responsabilités de projet selon, il n’y a pas de hiérarchie entre organismes.
Pour Jean-Philippe Gold, il s’agit un peu d’un sport collectif : les OT seront les attaquants, sur le devant de la scène, les CDT sont les milieux de terrain, qui font l’aller-retour permanents, le CRT est en défense, relance, parfois même attaque, et les directeurs sont des entraîneurs-joueurs !
Et comme au football, ce n’est pas l’équipe avec les meilleures individualités qui l’emporte, mais celle qui a le groupe le plus soudé ! L’image est belle non ?
Alors évidement, c’est plus simple quand on a tous le même outil (ici, c’est Tourinsoft, et on partage même le CMS Easypublish), quand on est pas trop nombreux à devoir se mettre d’accord, et qu’il y a une marque relativement commune.
Nous, dans se Sud-Ouest, on préfère le rugby, un jeu éminemment plus complexe et collectif, moins accessible du grand public certes, et où les gifles peuvent partir plus franchement…
Merci en tout cas à la Picardie pour avoir partager ces quelques réflexions avec les acteurs présents, qui aux dires de tous, devraient permettre de remettre la BIRP dans le bon sens !