Les offices de tourisme du monde entier (occidental tout au moins) manqueraient-ils d’originalité? Ou bien suivent-ils tous le même bon chemin dans le marketing digital, en investissant les réseaux sociaux au même rythme?
C’est ce qui peut rassurer qui lira l’étude réalisée par l’association internationale *Destination Marketing* (« DMAI »:http://www.destinationmarketing.org) qui regroupe des offices de tourisme et gestionnaires de destination du monde occidental, à travers 30 pays.
L’étude, que j’ai trouvée sur le jeune blog « Tourisme Impact »:http://tourismeimpact.com se pose la question suivante : « Comment les offices de tourisme utilisent-ils le marketing digital et les réseaux sociaux et comment mesurent-ils leurs résultats ? ». Une centaine de DMO ont répondu à l’enquête exposée ci-dessous :
Première constatation : 96% des DMO ont une page Facebook, 89% un compte twitter. Les applications mobiles (existantes ou à venir) concernant 83% des destinations. Étonnamment, on tombe à 54% pour les blogs de destination, et seulement 72% font des campagnes en ligne comme Google Adwords.
Les autres services tendances, type Flickr (40%) ou Foursquare (24%) n’ont pas la cote de l’autre coté de l’Atlantique.
Autre enseignement : les DMO n’ont pas trouvé d’indicateurs de performance originaux pour leur action sur les médias sociaux! Comment jugent-ils la réussite d’une page facebook? Au nombre de fans, pour 96% d’entre eux! Et uniquement 65% s’intéressent au nombre d’interactions générées! alors que nous rappelons souvent (comme « ici Mathieu Bruc »:https://www.etourisme.info/article/1257/animer-une-communaute-et-transformer-ses-fans-en-ambassadeurs) que la qualité des fans est largement aussi importante que leur nombre…
Sur Twitter, même constat : 95% évaluent le nombre d’abonnés au compte twitter, alors qu’ils ne sont que 35% à trouver essentiel le nombre de liens suivis par ces abonnés. Alors que c’est là que s’opère les conversions marchandes…
Cette étude est en un sens rassurante : notre engagement dans les voies du marketing digital et social suit celui de nos collègues du nouveau monde. Mais elle est en même temps quelque peu inquiétante : la performance de nos actions est mesurée sur des indicateurs très primaires! et le fait d’être passé du salon (nombre de brochures distribuées) à la page Facebook (nombre de fans) n’a pas fait évoluer notre sens de l’observation de l’efficacité du travail des destinations touristiques!
A moins que nos lecteurs témoignent de pratiques radicalement différentes… J’attends vos réactions!