Qui ne connaît pas Google Maps ? Lancé en 2004 aux États-Unis et au Canada, puis deux ans après en France, le service de cartographie satellitaire déployé par Google sur l’ensemble de la planète avec des ambitions de voyageurs de l’espace jusqu’à décrocher la lune et même Mars. Ce que l’on sait peut être moins c’est que Google met à disposition (gratuitement jusqu’à 2500 requêtes par jour) sa technologie et son fond cartographique. Il ne se prive évidemment pas de développer lui-même de nombreux services autour de Google Maps comme Google Street View qui permet de zoomer d’une vue satellitaire à une vue immersive et humaine à 360 degrés. Au départ cette technologie a été déployé principalement au niveau des villes, routes et agglomérations avec les fameuses Google Cars équipées d’un système de caméras à trépied sur leur toit suscitant aussi bien l’admiration que l’interrogation des passants béotiens. Le service s’est rapidement développé en équipant des moyens de transport adéquats pour cartographier de plus vastes territoires : les sommets des pistes, les rives de l’Amazone, les plaines glaciales de l’Antarctique, le Grand Canyon, les fonds marins océaniques. Désormais Google ne se contente plus seulement de cartographier l’environnement extérieur, il rentre désormais dans nos murs, celui des musées avec Google Art Project et celui des entreprises (notamment touristiques) avec les Visites virtuelles pour les pros. Il y a fort à parier que demain Google Maps et Street View seront les services phares intégrés au projet Google Glass qui ne s’arrêtera certainement pas à une simple paire de lunettes !
Vous l’aurez compris Google est (encore) omniprésent et la cartographie est un enjeu énorme dans le marché de la recherche en ligne, notamment avec l’explosion du mobile et de la géolocalisation. On comprend aussi l’intérêt d’Apple de s’affranchir de la main mise de Google et de miser sur sa propre technologie, intitulé sobrement Maps, non sans quelques lacunes de démarrage compte tenu de l’ampleur du chantier. Aujourd’hui Google Maps est toujours présent sur l’environnement Apple mais sous forme d’application à installer par l’utilisateur, non plus nativement intégré comme fond cartographique par défaut dans le système d’exploitation iOS comme c’était le cas auparavant.
La technique de l’hyperlapse implique un mouvement continu de la caméra et l’adoption d’un point de vue variable, couvrant un champ à 360 degrés.
Google Street View Hyperlapse est une belle combinaison de la technologie de Google et de celle développée par la société Teehan+Lax. Pour les plus férus, le code repose sur des librairies Javacript et l’API Google Maps. En des termes intelligibles, l’applicatif consiste donc en une succession de photos issues de Google Maps mises à bout en bout, lues en vidéo accélérée, pour une réelle impression de mouvement et de déplacement comme en témoigne cette splendide vidéo de démonstration.
Avant de jouer les Fangio et de partir à fond la caisse avec Simone pour tester le service, on remarquera que la vidéo de démonstration évite soigneusement les parcours urbains, les virages trop sinueux ainsi que les points trop éloignés qui risquent de produire un rendu haché. Et pour cause en testant l’application dans des conditions moins linéaires, le résultat n’est pas tout à fait aussi séduisant et convaincant. En revanche, Google Street View Hyperlapse peut se révéler diaboliquement efficace sur des itinéraires côtiers, de grande traversée de plaines ou des sentiers littoraux pour peu que les points de départ et d’arrivée ne soit pas trop éloignés. Au risque de ne pas respecter ces quelques recommandations d’usage et en attendant une version sans doute plus aboutie, mieux vaudra investir dans des e-pillules contre le mal de transports de vos e-touristes !