Les amateurs éclairés auront relevé toute la subtilité de ce titre bancale en hommage à la saga Star Wars où les SITH sont les ennemis jurés des Jedi, tous détenteurs de la Force [Fin de la parenthèse cinématographique].
Pour ce qui nous concerne, dans les SIT (systèmes d’informations touristiques), la véritable Force c’est la Donnée ! Bon j’arrêterais ici la métaphore douteuse. Cela faisait longtemps qu’on avait délaissé le sujet sur le blog. Les SIT sont souvent décriés pour leur complexité technique, leur renfermement (plus pour longtemps) et leurs coûts d’administration. Pourtant, force est de reconnaître qu’ils s’accrochent aux branches et sont encore et toujours la pierre angulaire sur laquelle repose nombre des supports édités par les territoires notamment sur le numérique. Même si certains comme Biscarrosse tentent de s’en affranchir pour faire la part belle au contenu éditorial, il n’en reste pas moins que le bon vieux annuaire des offres touristiques reste toujours incontournable. Qu’importe la licence d’utilisation, privée ou libre, on reste sur un modèle de base de données alimentée et partagée entre les différents utilisateurs institutionnels. Comme une évidence à l’heure de l’économie collaborative et des restrictions des fonds publics : “mettre en place des bases de données, exhaustives et mises à jour constamment, destinées au partage de l’information touristique entre acteurs du tourisme, à la rationalisation des opérations de saisie et à une meilleure valorisation des informations touristiques”. C’est bien résumé, merci Pierre Croizet.
Le Web 2.0 a révolutionné notre manière de consommer l’Internet. Au passage de la nouvelle année, le terme serait déjà à proscrire de notre dictionnaire numérique tout comme les RIP “nouvelles technologies de l’information et de la communication”. Le succès des réseaux sociaux c’est avant tout la valorisation des égos et du “MOI JE”. Jusque dans les discours électoraux : MOI Président… On s’attend aujourd’hui assez naturellement à la personnalisation de notre quotidien numérique : l’Internet du MOI.
Le mobile a accentué ce nombrilisme comme le téléphone intelligent est un outil rarement partagé. J’aime qu’il me ressemble, du fond d’écran de mes dernières vacances, jusque dans mes habitudes de navigation sans oublier l’accès direct à mes mails en un clic d’application. A l’heure de l’infobésité, du big data, on apprécie lorsque l’intelligence artificielle nous mâche le travail pour nous restituer la substantifique moelle avec simplicité et efficacité.
Grâce au travail de veille de Grégoire Chartron sur les nouveaux sites de destinations touristiques, j’ai remarqué que les moteurs expérientiels de séjour (je n’ai pas trouvé meilleur qualificatif) avaient tendance à se développer. Sous une forme qui n’est pas sans rappeler les inoubliables jeux des cahiers de vacances du cours primaire : “complétez le mot qui manque dans la phrase”. Vous avez dit simpliste, c’est même enfantin ! Là où je veux en venir avec cette anecdote ludo-éducative, c’est que cette syntaxe de recherche est un moyen de s’adresser simplement à n’importe quel utilisateur. On commence à faire un pas dans la recherche sémantique, annoncée comme la prochaine révolution du web. Où nous saurons échanger avec les machines comme avec n’importe quel être humain, en utilisant le même niveau de langage.
Bon alors ça ressemble à quoi finalement un moteur expérientiel de séjour ?
Les Ménuires : sobre, efficace et rien à redire.
Alpes Ski Résa : tu veux de la résa ?
Montréal Tourisme : du fun et du profil sauvegardé !
Tout ce laïus pour ça ? Pffffff.
Oui mais ce qui paraît le plus simple à l’utilisation se révèle le plus compliqué à la conception ! Ce qui est à saluer dans ces initiatives c’est la traduction de la base de donnée en besoin client. Et c’est là tout l’enjeu aujourd’hui ! Alors je ne vous parlerai même pas d’exhaustivité de l’information, un débat suranné, TOUTE l’offre doit être saisie, sans exception ! En plus des précédentes initiatives (BIG UP au passage !) dans un autre registre, j’ai envie de… saluer l’initiative alsacienne éponyme. Le travail de qualification et de mutualisation est remarquable. Mais sans doute pas isolé ! Alors je vous laisse faire part dans les commentaires des initiatives éclairées en matière de qualification de la donnée.
Et à tous les Padawan des SIT,
Sur la voie de la qualification pour devenir Jedi,
Que la Donnée soit avec vous !