Non, mon titre n’est pas provocateur! je veux juste parler de la politique d’animation des réseaux sociaux conduite par Golfe de Saint-Tropez Tourisme. Cette agence gère la promotion collective des communes du golfe avec une équipe de neuf personnes. A sa tête, Emmanuel Bertrand, passionné de son territoire et de photographie.
Lorsque l’équipe a décidé d’investir les réseaux sociaux pour les utiliser comme outil de séduction, et pour accroître la notoriété et l’image positive de la destination, la photothèque du directeur a immédiatement été mise à contribution. Il faut dire que cela représente quelques 40.000 photos personnelles. La technique d’animation de la principale page Faecbook de la destination www.facebook.com/golfedesttropez est donc simple : de très belles photos de la destination, régulièrement postées (un message illustré par jour) et très partagées.
Ainsi, sur le mois de février, toutes les photos publiées ont été repartagées par les internautes, entre 21 et 143 fois. Les like oscillent entre 200 et 400 par post. Le tout pour un nombre de fans d’un peu plus de 16000, ce qui représente un excellent taux d’engagement. Finalement, en comparaison, les commentaires sont moins nombreux, ce qui est logique car une belle photo n’appellent pas à la polémique, mais plus au partage. Les posts les plus commentés sont les quizz, dans lesquels il faut retrouver le lieu se rapportant à la photo.
Des chiffres qui illustrent simplement ce que nous écrivons depuis longtemps dans ces colonnes : l’effet séduction d’une belle photo ou d’une belle vidéo est énorme et les réseaux sociaux sont de superbes amplificateurs de promotion.
De deux à quatre heures par jour
Outre la page amiral de la destination dont je parle plus haut, Golfe de Saint-Tropez Tourisme a ouvert une seconde page (avec quelques 3700 fans) qui s’appelle www.facebook.com/mygolfedesttropez
Un « my golfe de Saint Tropez » qui (derrière cet anglicisme qui va ravir nos cousins du Québec) souhaite s’adresser à un public plus jeune. A regarder de près la ligne éditoriale, je n’ai pas vu de différence flagrante, et je me demande si multiplier les pages pour la même destination est toujours judicieux. On peut aussi rajouter dans la corbeille des réseaux sociaux à animer la page pro d’Emmanuel Bertrand (https://www.facebook.com/emmanuel.bertrand.397) qui communique sur le travail de l’agence.
Si l’on ajoute à cela la traditionnelle chaîne youtube, le compte twitter, la page Google+, les blogs et le scoop.it dédié, on imagine l’investissement de l’équipe sur le sujet. L’animation des réseaux sociaux a beau être la première action affichée dans le plan marketing de l’agence, il faut assurer derrière. J’ai donc demandé à Emmanuel comment était géré le community manager? Réponse :
J’anime personnellement a première et la dernière, car je crois indispensable de donner le ton… ; difficile de parler du temps passé car il y a la rédaction du sujet, mais aussi les photos, les vidéos en interne, les liens vers le contenu des sites Internet en responsive que nous créons au préalable si le sujet n’a pas de contenu déjà créé et le suivi personnalisé des gens qui réagissent le soir à la maison… + l’animation des ambassadeurs, pour la nouvelle page.
Allez on va dire, minimum 2 à 4 heures/ jour pour moi, si je simplifie ; un véritable esclavage en fait ! Sinon sur l’ensemble des réseaux, nous avons une community manager et deux autres personnes qui animent Google + et Twitter (2 heures/jour)
Et on a aussi, twitter, youtube, google+, notre scoop.it, les blogs… Chronophage, je te dis, mais tu connais la problématique : soit tu deviens geek, tu divorces et tu perds l’ouverture d’esprit sur tout le reste qui fait pourtant les bons posts ; soit tu ne t’y intéresses pas trop et tu deviens has been pour ton métier ; à chacun de trouver le juste milieu…
Je vous laisse méditer la dernière phrase d’Emmanuel, avant de retourner au post que vous étiez en train de préparer pour la page de votre destination….