La revue espagnole Hosteltur a récemment publié un article présentant une méthodologie permettant l’évaluation des sites web de destinations touristiques. Ces travaux ont été conduits par l’Université Pompeu Fabra de Barcelone, sous financement de Codetur, un organisme du Ministère de l’économie et de la compétitivité.
Les résultats de ces travaux dirigés auprès des sites des 17 régions espagnoles sont résumés sous l’acronyme ICW : indice de la qualité web.
En résumé, les chercheurs proposent une évaluation en quatre points liés les uns aux autres et non pris séparément comme c’était semble-t-il le cas auparavant :
– techniques : les éléments qui garantissent le fonctionnement et la visibilité d’un site web touristique
– de communication : quantité d’informations et accessibilité à celles-ci par l’utilisation des langues appropriées aux marchés
– relationnelles : interactivité entre prospects, clients et animateurs de la DMO
– persuasives : les valeurs de la marque de destination, comme les textes, les photos, les possibilités de commercialisation…
La connexion entre stratégie marketing touristique territoriale, bâtie en amont et réalisations numériques, est impérative rappellent nos collègues espagnols.
Dans un autre article, Hosteltur publie les résultats de cette étude. La moyenne des sites des 17 régions d’Espagne est d’un indice se situant à 0,51, avec trois sites sortant du lot :
– La Galice à 0,66
– Les îles Canaries et Valence à 0,61
– Le Pays Basque à 0,60
L’étude a analysé 127 indicateurs regroupés en 12 registres tels que l’architecture de l’information, la facilité d’utilisation, les langues utilisées, la qualité des contenus, l’interactivité…
Les points faibles les plus communément observés sont l’interactivité, annoncée mais pas toujours tenue et l’adaptation mobile. Curieux sur ce dernier point quand on sait que les Espagnols sont parmi les plus grands utilisateurs de services mobiles en Europe.
La synthèse, en espagnol, est accessible ici.
L’Université Pompeu Fabra développe ses analyses pour d’autres destinations comme par exemple le portail officiel du tourisme du Pays de Galles qui révèle de très bonnes dispositions dans ses aspects techniques et de persuasion mais des faiblesses dans ses points d’interactivité.
Ressources complémentaires sur la genèse de cette recherche et sur son dispositif opérationnel qui prouve la bonne entente entre l’université et le tourisme institutionnel et la mobilisation de moyens sérieux pour conduire ce travail.