Vous avez sans doute admiré le célèbre Christophe Bergamini, Directeur de l’office de tourisme de la Vallée de Kaysersberg, dimanche soir dans l’émission « Capital » consacrée entre autres au géant Google.
Dans une dramaturgie télévisuelle avec force slogans à l’emporte pièce, proche de Dr Jekyll et Mr Hyde , M6 présentait les différentes facettes des activités de Google. Dans la partie « Dr Jekyll » qui débutait le reportage, le dispositif Google Street View (inventé et développé par un ingénieur Français !) et plus particulièrement le Google Trekker, sa déclinaison pour traiter les sentiers, illustrait le Google philanthropique.
Notre téméraire directeur y a gagné un surnom, « Le Nijinski des crêtes vosgiennes », mais subit également tous les affres de cette célébrité télévisuelle…. Totalement submergé par les demandes d’interviews et les sollicitations appuyées de ses innombrables admiratrices, le pauvre n’a pas pu pour l’heure me transmettre les révélations de son épopée aux sommets. Je vous sens dépités, on le serait à moins ! 😉
Plus sérieusement, cette illustration à Kaysersberg fait partie d’une démarche de partenariat à l’échelle régionale pilotée par Noëlle REMY, chargée de mission à RésOT-Alsace. Comme elle travaille dans le bureau qui jouxte le mien, j’ai pu m’entretenir avec elle pour vous détailler les tenants et aboutissants de la collaboration entre l’Alsace et Google Street View.
Alors Noëlle, comment a démarré ce partenariat avec Google ?
Tout a démarré par la mise en place de tarifs préférentiels avec les photographes agrées Google, à destination des prestataires des OT. Ces derniers peuvent ainsi faire tirer le portrait de leur établissement (hôtel, restaurant, commerce) à 360°, et retrouver les images sur Google Maps, dans leur page Google Mybusiness.
L’office de tourisme de Kaysersberg avait également bénéficié du passage de la moto-neige de Google pour visualiser les pistes de ski de la station du Lac Blanc.
L’année suivante, c’est le tricycle Google qui était de passage en Alsace, il a permis les prises de vue de sites publics tels que le parc de la Leonardsau à Obernai ou les ruines du cloître à Munster.
Plus récemment, l’ADT67 et l’association de la route des châteaux fortx à entrepris de faire photographier le patrimoine castral du Bas-Rhin et il est désormais possible par exemple de visiter le château du Haut-Koenigsbourg depuis son salon.
Et comment le Google Trekker est-il arrivé en Alsace ?
Parti d’une candidature effectuée sur Internet au printemps, (https://www.google.com/maps/
La réponse de Google est arrivée assez vite, la possibilité pour eux d’avoir un relais sur place pour photographier divers endroits a contribuer à les convaincre.
Le matériel est arrivé en Alsace à l’automne et une journée de formation a été dispensée par un technicien directement venu de Londres. Un planning a été établi pour le mois et les prises de vue ont pu démarrer, profitant de couleurs automnales et d’une météo absolument exceptionnelle …
Au total ce sont 10 offices de tourisme qui ont parcouru plus de 200 km de sentiers du Nord au Sud de la Région. Ces prises de vue sont visibles depuis vendredi dernier sur Google Maps, et le résultat est plus que convainquant. Les images sont de très bonne qualité et seront très bientôt intégrées sur les fiches LEI (le SIT régional) des différents circuits, afin d’être mises en valeur sur les différents sites des OT et sur le site Alsace.
Il s’agit d’un partenariat véritablement gagnant-gagnant : d’un côté tous les acteurs du tourisme alsacien y gagnent une qualité d’illustration et une visibilité incomparables, et de l’autre Google réalise ses vues beaucoup plus rapidement et facilement dans le cadre d’une opération mutualisée à l’échelle régionale et grâce à la collaboration active des offices de tourisme.
Merci Noëlle pour ces éclaircissements
Le résultat est vraiment bluffant, et en plus utilisable très facilement pour illustrer un site Internet !
Et admirez aussi la page de Views – Google Maps qui regroupe différentes balades et randonnées en Midi-Pyrénées. Beau travail du CRT !
Produire ces contenus de manière autonome et disposer des outils de lecture adéquats coûteraient une petite fortune. Ces partenariats semblent incontournables pour des raisons économiques, mais aussi pour correspondre aux usages qui se concentrent sur les services des leaders de l’Internet : Google maps, Facebook, Youtube, Instagram, etc.