By Laurent Neyssensas [CC BY-SA 2.0], via Wikimedia Commons
La 19è édition de LAVAL VIRTUAL, le salon des technologies et usages du virtuel s’est tenue du 22 au 26 mars (3 journées professionnelles et 2 grand public).
En découvrant l’affiche, je me suis d’ailleurs demandé ce que devait être la réalité virtuelle en 1998, date de la première édition ! 😉
J’ai eu le privilège d’être convié à Laval et j’ai pu en quelques heures de déambulation me rendre compte de l’effervescence de ce secteur. Ce fut aussi l’occasion de s’extraire du tropisme touristique pour comprendre les immenses champs d’application de la réalité virtuelle dans de nombreux secteurs : transports, médecine, industrie, formation, jeux, etc. (sans oublier le secteur de la défense, qui, par essence, ne s’expose pas trop…)
Le tourisme ne représentait finalement qu’une petite part des exposants.
Et il y en avait pour tous les goûts entre les casques en tous genres qui « zombifient » leurs utilisateurs, des combinaisons bardées de capteurs qui inquiètent quelque peu, un siège « extraordinaire » avec 6 axes (???) pour des sensations… sensationnelles, des hologrammes culturels pour reconstituer des objets ou des crânes, des moteurs d’environnements sonores virtuels (!!!), …
N’étant pas très porté sur les « expériences » immersives souvent plus ludiques que réellement utiles à la découverte d’un territoire, je n’ai pas été ébaubi par la débauche de matériel dernier cri garantissant des sensations extraordinaires. Le côté enfermant des démonstrations m’a plutôt rebuté et finalement cette posture m’a permis de poser mon regard sur des applications ou outils moins clinquants mais plus parlants. En 90 minutes chrono, j’ai repéré de manière très subjective 3 applications intéressantes que vous pouvez visualiser dans la galerie photos :
- une interface « pédestre » qui permet de commander un écran ou un objet connecté
J’ai trouvé l’idée astucieuse pour éviter les interfaces tactiles souvent encombrantes dans le plan vertical et accessoirement pas très hygiéniques… - une espèce de coupole bardée de projecteurs qui offre l’effet d’un cinéma à 360° individualisé
On pourrait imaginer ça sur un salon ou un lieu de promotion pour se distinguer en présentant des expériences touristiques de manière spectaculaire et sans casque. Attention à l’effet « waouh » qui peut rapidement se banaliser avec la multiplication des équipements. - le Timescope, une borne permettant au touriste de découvrir un lieu à travers les âges et sous tous les angles (la borne tourne à 360°)
Ce n’est pas une révolution technologique mais un produit astucieux pour faire « parler » un lieu, lui donner du sens par une médiation alliant réalité virtuelle et scénarisation. De plus, elle offre un potentiel revenu puisque son utilisation est payante au tarif décidé par le maître d’ouvrage.
Bien sûr, j’ai regretté le peu de temps que j’ai pu consacrer à la découverte du salon, car cela m’a empêché d’approfondir mes découvertes.
Car en fait, j’avais été convié pour présenter un point de vue introductif et participer à deux tables rondes « touristiques » quelque peu iconoclastes comme je les aime :
- L’ère de la réalité diminuée sera-t-elle la prochaine étape dans le tourisme ?
- Le Village authentique ; principale destination d’un tourisme augmenté ?
Je vous en parlerai prochainement dans un deuxième billet. Soyez patients !