Durant le mois d’août, la rédaction du blog Etourisme.info a le plaisir de vous proposer une sélection d’articles écrits ces derniers mois. Ce billet a été publié en février 2021.
Pour ce rendez-vous du vendredi, plutôt que de vous faire tester un nouvel outil, on vous propose d’en analyser un que vous utilisez déjà tous les jours : votre navigateur web ! En effet, en novembre dernier, on vous évoquait déjà différentes solutions pour développer votre sobriété numérique, aujourd’hui on vous propose de découvrir concrètement ce que représente votre consommation sur le web.
Carbonalyser pour évaluer l’impact de votre navigation web
Derrière ce nom, ce cache une extension élaborée par The Shift Project, que vous pouvez installer sur votre navigateur web (actuellement disponible sur Firefox et Chrome) et qui vous permet de convertir votre navigation internet en consommation électrique et en émissions de gaz à effet de serre (GES) associées.
Pour élaborer cette conversion, The Shift Project a développé le modèle « 1byte ». Ce dernier calcule la consommation électrique engendrée par le transfert de données en prenant en compte : le terminal utilisé, les infrastructures réseau et la résidence des centres de données. En ce qui concerne le calcul de l’émission de gaz à effet de serre, il prend en compte la zone géographique en l’occurrence cela représente 0,035 kg CO2e/kWh pour la France.
Si vous lancez l’analyse sur une journée de travail vous pouvez donc obtenir le résultat ci-dessous. On y remarque la puissance des réseaux sociaux : Facebook représente 16% du trafic car il est resté actif dans un onglet de mon navigateur toute une journée et Youtube 9% qui correspondent au visionnage des deux vidéos de 2,30min de la Nouvelle-Zélande suite à l’excellent article de Mathieu Bruc.
Le point négatif est que l’analyse se base uniquement sur votre navigateur web et ne prend donc pas en compte les applications installées sur votre ordinateur qui utilisent également une connexion internet. Comme c’est le cas de nombreux outils de visioconférence, tel que Zoom par exemple.
L’outil ne se veut pas être un outil d’évaluation ou d’audit mais uniquement un outil de sensibilisation permettant de comprendre ce qui se cache derrière notre acte de navigation. D’ailleurs un bouton « Comment changer cela ? Quelle responsabilité ? » vous propose d’être redirigé vers une page proposant des solutions concrètes pour limiter son impact.
La calculatrice de l’INR pour analyser son impact professionnel numérique
Si vous voulez aller un plus loin, en analysant de façon globale votre impact numérique professionnel, vous pouvez utiliser un second outil qui est moins précis mais ludique et rapide. Il a été imaginé par Décathlon en partenariat avec l’Institut du Numérique Responsable (INR), c’est une page web avec une calculatrice qui vous permet d’indiquer les différentes actions et outils utilisés quotidiennement (équipements, cloud, streaming…) afin de découvrir votre impact numérique en équivalent CO2. Vous pouvez même calculer votre impact en terme de déplacements professionnels.
Le résultat est affiché de façon ludique et vous pouvez ainsi découvrir le nombre d’arbres à planter pour compenser votre impact, l’équivalent en termes d’ampoules allumées en année ou encore le nombre de polaires produites par l’entreprise Décathlon. Au niveau de la méthode de calcul elle se base sur les données fournies par l’ADEME ainsi que les données de GreenIT.fr.
Un outil simple mais ludique, c’est une première version qui mérite d’être enrichie mais elle a pour avantage de découvrir et de matérialiser l’impact que peut générer nos actions numériques.
A noter, que la navigation seule n’est pas l’unique cause de la pollution numérique. Il faut y ajouter les applications externes, le stockage de nos données, l’envoi de mail, les équipements … il faut également prendre en compte les navigateurs, ainsi l’ADEME nous mentionne que Google Chrome est le plus gourmand en énergie : 27 MWh de plus que Firefox ! Une donnée à prendre en compte si vous lancez Carbonalyser !
Ces deux outils ont l’avantage de nous permettre de mesurer notre impact et ainsi d’acquérir le pouvoir de décider. Au lieu que notre consommation en naviguant sur le web soit une source inconnue, c’est l’occasion de réguler notre utilisation et de faire les bons choix, ceux qui ont du sens pour mettre en place une sobriété numérique.
Et vous avez-vous déjà analysé votre impact numérique ? Avez-vous des méthodes et/ou des outils à nous recommander ?