1. Gérer au mieux son temps !
On le sait, vos prestataires touristiques vont travailler sur un rythme effréné compris entre 10 à 15 heures par jour, voire davantage en pleine saison estivale 2021… Selon votre destination, ils en ont une certaine habitude et on osera dire qu’ils sont même « programmés » pour cela. Pour autant, croyez moi, à la différence de ce que peuvent vous dire ou penser vos socio-professionnels, ce scénario est bel et bien évitable du moins limitable 🙅.
Mais alors comment ?
La réponse est dans notre titre, à savoir que vos prestataires tout comme nous tous de manière générale, ont du mal à gérer leur temps ⏰.
Dans cet objectif, 2 outils peuvent les aider :
- Dessiner une semaine type “ haute-saison ” avec une répartition pré-définie des tâches, en intégrant à la fois la notion de tâches récurrentes et de tâches exceptionnelles en fonction des jours de la semaine et des heures de la journée.
- Interpréter la matrice d’Eisenhower qui nous aide à définir :
- Quadrant 1 : les tâches importantes et urgentes
- Quadrant 2 : les tâches importantes, mais non urgentes
- Quadrant 3 : les tâches non importantes, mais urgentes
- Quadrant 4 : Les tâches non importantes et non urgentes
2. Éviter d’afficher ses cernes !
Une fois leur gestion du temps optimisée, il va falloir leur faire penser à eux, avant qu’ils pensent à leurs chers voyageurs.
Voici 2 conseils aussi simples que pratiques, que vous pourrez leur transmettre :
- Ils doivent reprendre leur semaine type et y intégrer dans une couleur spécifique une catégorie intitulée au choix : » Je pense à moi « , » Mon temps libre » ou encore » Les vacances, ce n’est pas que pour mes hôtes » 😉 . Les moments de pause, les temps pour soi afin de se ressourcer que ce soit une nuit par semaine sans clients, une plage horaire pour profiter avant tout le monde de sa propre installation ou aller voir un partenaire à proximité de son lieu d’exercice, les possibilités sont nombreuses ! Mais il est important de leur faire prendre conscience que ces temps de » pause » sont loin d’être du temps perdu, qu’ils sont au contraire plutôt indispensables pour un effet bonne mine maximal devant ses clients.
- Rendre ses clients au maximum autonomes, c’est éviter de tomber dans une ultra-dépendance : Certes, dans le cas des hébergements, les clients ont besoin de leur hôte pour une multitude de services mais attention au revers de la médaille. Plus ils seront présents pour eux, plus ils les solliciteront ! Alors pour éviter un tel phénomène, il y a quelques règles à suivre :
- Leur transmettre un maximum d’informations avant leur arrivée ;
- Assurer un bel accueil ;
- Leur communiquer clairement les règles de vie à suivre durant leur séjour ;
- Être disponible mais selon des plages horaires définies et communiquées ;
- Éviter des exceptions qui deviennent la norme, il faut respecter au maximum son cadre.
Le plaisir doit toujours rester le cœur de leur activité, et c’est pourquoi ils ont choisi ce métier. Nous sommes toujours plus opérationnels et efficaces lorsque nous sommes reposés. Voici le leitmotiv que nous communiquerions à vos socioprofessionnels : réduisez votre stress, ressourcez-vous, soyez radieux, vos clients le ressentiront 🧘♀️.
3. Apprendre à dire » non « , ou plutôt » oui, mais… » !
» Le client est roi » est un adage crucial, clé du succès de toute activité. Mais à quel prix ? Et à quel point ? La frontière du raisonnable, du tolérable n’est pas toujours une évidence pour vos prestataires dans des situations parfois complexes. Ils ont peur de ne pas satisfaire leurs clients et d’entacher leur notoriété. Il faut alors penser aux stratagèmes et alternatives possibles pour ne pas s’épuiser avec des clients exigeants face auxquels on n’ose pas dire » non » :
- Anticiper toute alternative : l’idée est donc de garnir sa liste de partenaires au maximum : les transports, les restaurants, les services de proximité… il faut donner aux clients toutes les informations possibles qu’ils ne puissent pas réclamer à leur hôte ensuite.
- Gagner sa vie, ça à un prix : on en revient au » oui, mais… « . À partir du moment où les consignes sont claires et que toutes les informations ont été transmises, toute demande supplémentaire sera facturée. L’hôte ne fait pas de petits-déjeuners mais les clients l’exigent quand même ? Très bien, la solution peut être d’aller chercher des viennoiseries chez le boulanger le matin, moyennant un surplus.
- Chercher à fidéliser : » On ne fait pas encore les petits-déjeuners, mais lorsque vous reviendrez, on ne l’oubliera pas » 😇.
Si ces différentes astuces ne suffisent pas ou ne sont pas adaptées à un cas de force extrême, et bien il n’est pas interdit de dire “non” en y mettant le fond et les formes, évidemment. Cela demande un peu d’habileté, mais l’effort n’est pas insurmontable.
4. Réviser ses classiques sur la clientèle française !
Sans surprise, la clientèle de vos socioprofessionnels sera encore cet été à connotation majoritairement française, ce qui peut être inhabituel pour eux, alors comment gérer une relation client avec un voyageur français ? Petit tour d’horizon des quelques traits de personnalité et de comportements qui tiennent tant dans l’imaginaire, mais peuvent tout autant les aider dans un objectif de satisfaction :
- Les horaires tu ne respecteras peu ;
- Imprévisible tu te montreras ;
- Exigeant tu le seras sans aucun doute car la France et l’accueil, ça tu connais ;
- Les efforts tu les limiteras ;
- Attentif à ton budget tu seras ;
- La bonne gastronomie locale tu réclameras ;
- Une pointe d’écologie, de plus en plus, tu apprécieras.
Tout autant de clichés et de représentations autour du comportement des Français, qui peuvent s’avérer bien réalistes. Mais une fois cette mise au point réalisée, vos prestataires n’auront plus de mauvaises surprises 💆🏼 .
5. L’office de tourisme est leur meilleur allié !
Je peux apprécier régulièrement depuis quelques semaines des posts Facebook d’OGDs partant à la rencontre de leurs socio-professionnel.le.s. C’est très bien et je vous encourage à garder voire démultiplier cette pratique.
Démontrez leur votre utilité et vos champs d’action à leurs côtés en haute saison touristique qui peuvent répondre à un grand nombre de leurs problématiques terrain :
- Vous avez réservé un restaurant pour vos clients et celui-ci vient de décommander à la dernière minute ?
- Suite à un bug de synchronisation de logiciel, 2 clients ont réservé la même chambre pour la même nuit et vous ne savez pas vers quel hébergement les orienter ?
- Ou à l’inverse, vous avez une annulation de dernière minute… Prévenez votre Office de Tourisme afin d’espérer récupérer des voyageurs arrivant sur votre destination mais qui n’ont pas réservé leur hébergement.
- La météo s’annonce capricieuse, et vous ne savez pas vers quelles activités orienter vos clients ?
- Mince, vous êtes à court de cartes touristiques, SOS Office de Tourisme 😉
- Etc, etc.
En partant à leur rencontre, vous démultipliez leur confiance, alors faites en sorte qu’ils n’hésitent plus à faire appel à vous. Vous aussi vous devez déjà jongler entre une multitude de clients et des demandes parfois complexes à satisfaire, mais vous savez pertinemment que cela sera toujours un plaisir de leurs donner un coup de pouce, et de contribuer ainsi à leur réussite, et la vôtre !
On vous livre la recette secrète d’une saison réussie :
1. Savoir utiliser à bon escient chacune de ces clés ;
2. Mixer le tout avec beaucoup de dynamisme et d’envie ;
3. Ajouter l’ingrédient secret : un large sourire.