Comme des phénix : l’esprit sportif au bénéfice de notre culture managériale

Publié le 8 septembre 2021
4 min

On ne parlera pas ici du transfert de Messi ou du scandale d’Aubervilliers, restons positifs ! Et ça ne vous aura sûrement pas échappé, ça y est, les jeux olympiques et paralympiques sont finis et le moins que l’on puisse dire c’est que la philosophie du sport est inspirante ! Le sport comme le travail nous apportent des valeurs, universelles : endurance, entrainement, cap à fixer, rigueur, … Quels sont les liens entre sport et management d’équipe ?

(Source de l’image : Pixabay)

Sport individuel ou la quête de la performance personnelle

Commençons déjà par soi-même : athlétisme, gymnastique, cyclisme, natation, sports nautiques, … L’idée n’est pas de faire un listing à la Prévert des disciplines individuelles mais plutôt d’identifier les passerelles entre les sports solo et notre quotidien professionnel. Ces sports demandent clairement de la rigueur, de la motivation, de la détermination. Les sports « indiv » nous invitent à chercher la performance, c’est-à-dire d’atteindre un résultat et de s’améliorer continuellement par l’entrainement. On ne peut en effet compter que sur moi-même. Les sports nécessitant du matériel (nautisme, équitation, …) nous apprennent l’habilité, l’équilibre, la persévérance. De manière générale, les sports individuels nous demandent de l’endurance et de la confiance en soi.

Dans nos métiers, ces valeurs sont essentielles pour avancer et mener au mieux nos projets : être patient, perfectionniste, concentré, motivé, habile et confiant nous aident en effet à concrétiser nos idées et à porter nos actions. Côté entrainement, nos expériences, formations et méthodes nous aident à atteindre les objectifs fixés.

Sport collectif, équipe projet, ou comment apprendre à se synchroniser

Le volley et handball m’auront fait vibrer durant ces JO ! Quand on voit comment ces équipes sont soudées et savent travailler ensemble, c’est ça la vraie coopération. On dit bien « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » ! (proverbe africain). Les sports co nous apprennent à nous écouter les uns les autres, à savoir agir rapidement ensemble face à une situation donnée. Sur un terrain, chaque jouer doit se situer dans un espace et dans un rôle. Sans pilier au rugby, il sera difficile de marquer l’essai, d’où l’importance de se dépenser pour le bien commun. Au travail, c’est pareil, un projet ne se fait pas seul et il nécessite une organisation et répartition des rôles de chacun dans l’organisation. C’est d’ailleurs ce qui est identifié dans une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétences) où le profil et la personnalité du salarié est déterminante pour la co-construction d’une vision commune d’un projet. Donc si votre collègue vous saoule avec le foot, c’est peut-être l’occasion de vous y intéresser et d’observer ce qui se passe sur le terrain notamment comment les joueurs se coordonnent pour marquer !

Sport de duel, négociation, ou l’art d’avoir raison

La « machine » Clarisse Agbegnenou (Copyright : Panoramic)

Mon passé de Judokate m’a beaucoup appris et pour reprendre mon Papa, « celui qui n’a pas peur de chuter, n’a pas peur d’attaquer ». Ça m’aura bien servi !! Outre la gestion du stress, savoir prendre des risques, les assumer, ne pas avoir peur de s’exprimer et de poser des questions : indispensable dans une organisation, question de survie dans le sport ! Les arts martiaux ont la particularité de nous confronter (physiquement) à l’autre. Ça va très vite et trop de confiance en soi, peut-être dangereux ! On doit en effet s’adapter à l’autre et utiliser les forces et faiblesses de son adversaire contre lui-même. Lors d’une réunion, quand vous devez argumentez et démontrer l’intérêt de votre projet, c’est un peu un combat (pacifiste) avec votre interlocuteur. L’observer, le comprendre pour avoir le dernier mot, sorte de Ippon du dialogue !! Savoir se servir de l’autre montre des qualités d’adaptation et de ténacité, particulièrement utiles dans les négociations. Pour les sports de raquettes, l’intérêt managérial de ces disciplines est de savoir gérer ses erreurs et de les ajuster face à l’autre. Une faute de positionnement des pieds et on perd le point. Dans une manche à 11 points en tennis de table, si vous perdez l’avantage, vous devez savoir encaisser et rester lucide pour ne pas augmenter l’écart. Comprendre nos erreurs et ce qui ne l’a pas fait face à son adversaire, rebondir et changer de tactique pour gagner.

Handisports et ces super-héros de l’inclusion

Documentaire « Comme des Phénix » sur Netflix

Hormis le fait qu’on n’ait très peu parlé des Jeux Paralympiques malgré les 54 médailles (dont 11 en or) des français, le sport comme le tourisme se veulent inclusifs et accessibles au plus grand nombre. Quoi de plus inspirant que de regarder des épreuves comme la natation avec des athlètes sans bras, l’athlétisme pour les malvoyants ou encore du tennis en fauteuil. Vraiment impressionnant, c’est une vraie leçon de vie ! Ces performeurs font preuve de confiance et de créativité pour s’adapter, relativiser et faire de leur handicap une force. Ils nous rendent optimistes et leur bonheur est particulièrement émouvant.

« Il faut cultiver la différence et non l’indifférence » (Timothée Gustave).

A voir 

« Comme des phénix » sur Netflix

NB : merci à Domi de m’avoir inspiré ce billet #BZH et à Fred pour son inspiration sportive 😉

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Dans un secteur touristique en développement continu, il est indispensable d'accompagner les professionnels vers un tourisme raisonné et responsable. Je me décris comme une apicultrice de projets touristiques en transition. J'aime aller m'inspirer ailleurs et je prône la politique du petit pas (penser global et agir local). Je prépare actuellement une thèse doctorale sur la "gouvernance de la performance publique, management hybride de la performance globale pour les OGD".
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