Poursuite des billets relatifs à la mission actuellement menée par les Francophonies de l’Innovation touristique à Val-Jalbert.
C’est à mi-parcours que je vous écris ce billet. Nullement question de vous livrer à ce stade le fruit de nos réflexions, confidentialité oblige (on avisera en temps utile) mais par contre un premier bilan de notre approche méthodologique innovante et particulièrement humaine.
L’idée de nos chefs de file, Jean-Luc Boulin et Paul Arseneault, étant avant tout de sortir des sentiers battus de la consultance traditionnelle pour prendre la voie de la rencontre humaine et de l’expérience-client en s’immergeant une semaine durant au sein-même d’un site touristique. Un lieu patrimonial, Val-Jalbert au Québec, que je ne vous décrirai pas puisque ce dernier a déjà fait l’objet de diverses descriptions dans les récents billets de Laurence Giuliani et de Jean-Luc Boulin (à quatre mains avec Paul Arseneault).
Une immersion in situ
C’est donc dès lundi fin d’après-midi heure locale que la délégation d’experts, dénommés ici les « révélateurs »(« trices ») est arrivée sur le site de Val-Jalbert. De nombreux contributeurs du blog en font partie.
Une première prise de contact informelle avec ce lieu et ses acteurs et une découverte du site. Nous logeons sur place, au sein même du village historique reconstitué. Au cours du séjour, nous occuperons les uns et les autres successivement les différentes formules d’hébergement de Val-Jalbert qui vont du bungalow (style village de vacances) aux chambres (située au coeur du village et à proximité des acteurs en costume d’époque 1900 qui font (re)vivre le village) en passant par les récentes et quelque peu anachroniques mini-maisons qui représentent l’offre « luxe » en matière d’hébergement. Pour ma part, le coup de coeur va aux chambres, à la décoration d’inspiration 1920, qui ne manquent pas de charme et qui nous permettent, dès la sortie, de croiser les comédiens qui ont le grand mérite d’incarner leur personnage en permanence et qui s’adressent à vous en tant que tels. On est en outre face au « magasin central », l’épicerie d’époque reconstituée dans la rue principale du village d’autrefois
Les rencontres avec les « bienveilleurs »
Dès le mardi matin 8h30, tout le monde sur le pont pour accueillir les « bienveilleurs » et « bienveilleuses », termes par lequel sont désignés nos différents interlocuteurs des journées de mardi et mercredi, à savoir
– des élus locaux
– des membres du CA de Val-Jalbert
– des employés du site
– des partenaires touristiques locaux tant privés que publics
– des acteurs institutionnels et économiques (culture, état fédéral, patrimoine,…)
Ces rencontres sont à géométrie variable, animées soit par un binôme de Révéla.teurs.trices pour des entretiens avec les bienveilleurs et bienveilleuses en individuel ou par groupe de trois à quatre personnes. Ces rencontres d’une durée d’une heure abordent à bâtons rompus selon les individus une multitude de sujets où le ressenti de l’interlocuteur est primordial.
En parallèle sont aussi organisés des ateliers thématiques (plus ou moins deux à trois par jour) avec un nombre plus important de personnes (sans excéder une dizaine toutefois) et sur une thématique précise durant une heure trente.
Cela nous a permis de récolter une multitude d’informations très précieuses qui vont nous permettre d’identifier précisément des enjeux, des questionnements et des axes possibles de développement pour le site.
Étant déontologiquement dans l’impossibilité d’aborder avec vous le fruit de ces moments, je peux toutefois d’une part vous confirmer la pertinence et l’efficacité de la démarche (ce dont témoignent aussi les participants) mais surtout la richesse humaine de ces échanges humains. Je ressors particulièrement grandi de cette aventure.
Nous avons en outre la chance d’être accompagnés par Etienne, un photographe-vidéaste qui nous permettra de livrer un témoignage vivant de cette expérience au terme de la mission. Enfin, nous bénéficions également des apports de Giulia, notre facilitatrice graphique qui met en image avec beaucoup de talent et d’esprit de synthèse ce qui ressort des différentes séances de travail, ce qui, à n’en pas douter, enrichira grandement le « rapport » sur le lequel débouchera notre mission.
Ah, j’oubliais, notre travail peut faire rêver, penser à des « vacances »; il n’en est rien ! Mais je conviens que j’adore mon métier et que ce genre d’expérience est des plus agréables. Mais pour tout vous dire, lorsque nous avons des moments « libres » dans notre programme bien chargé, nous consommons le site et en profitons pour rencontrer et questionner des VISITEURS de passage ou en séjour à Val-Jalbert ! La boucle est bouclée et nous aurons donc ainsi rencontré et questionné l’ensemble des usagers du site de Val-Jalbert !
Suite des opérations
Au moment d’écrire ces lignes, nous entrons dans la seconde phase de notre séjour.
Il s’agit maintenant de synthétiser et d’exploiter l’ensemble des échanges, ateliers et observations. Nous allons donc solliciter l’intelligence collective de la vingtaine de révélatrices et révélateurs présents.
Nous sommes accompagnés pour ce faire par Catherine, une québécoise spécialiste en design de service. Nous allons synthétiser le fruit de nos échanges dans la plateforme Miro (https://miro.com/) que certains d’entre-vous connaissent probablement.
Nous avons deux journées pour « extraire le jus » et faire fonctionner nos neurones à 200%. Notre objectif est de pouvoir présenter dès vendredi soir à l’équipe de Val-Jalbert la synthèse de nos observations, constats et autre enjeux identifiés ainsi que, bien entendu, nos pistes de solutions. La démarche sera encore participative à ce stade: cette présentation est une pierre à casser; l’équipe a son mot à dire ! Et c’est sur base de ce retour que nous allons affiner, compléter et amender notre contribution.
Présentation finale prévue pour samedi fin de journée avant une soirée plus festive bien méritée !
On vous tiendra au courant des suites, bien entendu.
D’ici là, n’oubliez pas nos hashtags #revervaljalbert et #francotourisme2023 !
