Vous avez bien lu ! Oui, oui, c’est sûr : j’ai écrit un titre sobre. Contrairement à ce que je prône et aux propos que j’ai tenus aux rencontres de l’etourisme institutionnel à Toulouse, j’ai effectivement produit un titre sans relief mais efficace, comme le recomandait mon co-conférencier Joël Ronez.
Donc deux écoles : soit on fait simple (sujet, verbe, complément) et de surcroît, on est concis, soit on joue avec les lettres, les mots, les sens et on crée une perturbation. De loin, je préfère cette option car la technique éditoriale sur le Web consiste à mon sens à d’abord être vu, puis lu (ordonner les informations selon le fameux axe du F, car face à une page, l’oeil a généralement ce mouvement rapide du haut vers la droite, puis du haut vers le bas qui est une lecture photographique). Alors pour que votre lecteur s’accroche un peu, lise votre propos et devienne votre ami, c’est à dire qu’il aille plus loin dans votre contenu, il faut d’abord attirer son regard. Alors comme vous me le demandez avec insistance, je vous le refais comme je pensais le jouer initialement :
*Caméléonisez vos contenus*.
Oui, privilégiez l’adaptation à la simple traduction. Pour autant il ne s’agit pas de se compliquer la vie : un exemple, le site officiel de New York (nous y reviendrons assez souvent, sur le site, pas à New York !). Dans la version anglaise, un dessin sympa invite à organiser ses propres expériences alors qu’un autre onglet invite à découvrir une « video »:http://www.nycvisit.com/video/, fort rythmée. Mais si vous entrez dans la version française, l’approche est « descriptive »:http://www.nycvisit.com/french/index.cfm et pour tout dire, universitaire car on y présente les cinq quartiers de la cité (serait-ce un cliché : les Français férus de culture ?). Pas plus que dans les autres versions. Mais pour les anglophones, le traitement éditorial est plus suggestif, alors qu’il est davantage descriptif pour les autres cibles. En clair, je vous recommande de jouer au caméléon : adaptez le plus possible vos contenus à vos publics.