Lors du Salon Fitur à Madrid, Segittur, le bras armé du Ministère de l’industrie, de l’énergie et du tourisme espagnol, ainsi que l’Instituto de Turismo d’Espagne et la Chambre de commerce et d’industrie de Madrid ont présenté leur nouveau guide des applications mobiles touristiques. Cette troisième édition du genre est intéressante à plus d’un titre :
- elle permet d’observer que les pratiques d’ici sont à peu près égales là bas
- mais que les outils peuvent être différents
- ou tout au moins que les univers culturels et économiques influent sur les outils et sur le choix que les auteurs en ont fait
- que peu de nouveautés sont présentes
Le document compte 235 pages qui classent 224 apps dans les secteurs des transports, de l’hébergement, du loisirs et des restaurants, du tourisme actif (sports), des guides de destinations et à vocation utilitaires. Une première sélection d’applications pour smartwatches constitue une innovation.
On retrouve les grandes marques espagnoles comme les réseaux d’hôtels Riu ou Barcelo et Melia, mais aussi les nouveaux entrants comme Airbnb, Booking Now…
En revanche, Uber est absente de la sélection, comme Trippy, mais pas Waze ou Hopper.
Les choix des applications de destinations au-delà des frontières suprennent, pour Paris par exemple, une seule application est retenue et elle est produite par un éditeur allemand. C’est un peu gênant au regard de la masse d’applications d’intérêts divers et de qualité consacrées à Paris.
Dans les utilitaires une curiosité qui date de 2014 : Modo Ipanema délivre des ambiances musicales pour déconnecter indique le pitch, cependant on n’en décèle pas une singularité musicale particulière.
Dans la rubrique hébergement, on ne détecte que peu d’applications de promotions de dernière minute ou de services de conciergerie.
Vérité en déçà des Pyrénées, erreur au-delà disait Pascal : je ne retiens pas cette pensée, mais j’observe que :
- un recueil de l’offre des applications touristiques peut être utile avec catégorisations par pays, régions, métiers et services effectivement rendus aux utilisateurs
- les applications sont tellement nombreuses qu’on a du mal à savoir lesquelles utiliser
- on n’en retient que quelques-unes
- à la différence de la France ou des grandes villes d’Europe du Nord, je n’ai pas découvert dans ce recueil d’applications culturelles et patrimoniales qui enrichissent fortement les visites urbaines
Ce dernier point m’a manqué car c’est bien là que j’attends des innovations pour enchanter mon regard de voyageur sur des sites riches qui méritent de l’étonnement par les solutions de réalité augmentée visuelle et sonore. Du coup, un peu de promotion pour le remarquable travail conduit par le Club Innovation Culture France qui, à fin novembre recensait près de 400 applications liées à du tourisme culturel en France.