Les applis de destination, c’est fini?

Publié le 28 février 2017
2 min

Nous n’en finissons plus dans ce blog, de noter la fin des applications non génériques dans le domaine du voyage.

Relisez ce papier de Philippe Fabry, intitulé « applications mobiles dans le tourisme, pour usage fréquent uniquement » qui date de janvier 2016. Philippe expliquait que 80% du temps d’usage se focalisait sur 5 applications seulement !

La dernière livraison de Google sur le comportement des mobinautes est parlant, surtout pour ce qui concerne les offices de tourisme. Dans cette étude intitulée « Shopping, finance & voyage : rôle des applis et sites mobiles dans le parcours d’achat« , Google a interrogé 500 internautes français sur leur pratiques en voyage.

Premier enseignement  : on apprend que « les utilisateurs utilisent plus naturellement un site mobile quand ils organisent leurs vacances ou réservent un voyage professionnel« . Mais, expliquent les auteurs de l’étude « Notre étude montre toutefois qu’il n’y a pas de préférence claire pour les sites par rapport aux applis. En d’autres termes, une appli native bien conçue a toutes ses chances de susciter l’intérêt des consommateurs. » 

Le site de l’office de tourisme avant l’application mobile

Voilà qui contredit un peu le titre de cet article. C’et lorsque l’on rentre dans le détail des comportements que cela devient plus intéressant. En effet, lorsque l’on demande aux utilisateurs quels usages respectifs ils ont d’une appli mobile ou d’un site mobile pour des activités de voyage, la réponse est nette. Pour chercher des informations touristiques avant ou pendant le voyage, ils ne sont que 20% à utiliser une application mobile.

 Ce qui montre bien que dans la majorité des cas, un visiteur va chercher le site mobile de l’office de tourisme plutôt que d’aller télécharger l’application mobile de la destination. En fait, toute l’étude démontre que seules les applications des grandes marques trouvent grâce auprès des utilisateurs, que ce soit avant ou pendant le voyage.

 

Conclusion : j’abandonne mon appli.

Conclusion rapide, certes, mais qui enfonce le clou : si je gère la promotion d’une destination aujourd’hui, je m’inquiète beaucoup plus d’avoir un site particulièrement bien adapté à l’utilisation en mobilité, que d’investir dans une application généraliste…

Surtout que, comme le montre cette dernière diapositive sortie de l’étude de Google, l’utilisation du mobile pour les activités de voyage est loin d’être neutre. A la question « si vous ne pouviez utiliser votre smartphone que pour trois fonctions, lesquelles choisiriez-vous », ils sont quand même 16% à décider d’abandonner le reste pour se consacrer à l’organisation de leur voyage ou de leurs activités sur place (mais 30% à conserver leur compagnon numérique pour jouer…)

 

 

 

 

 

 

 

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Jean Luc Boulin est consultant en tourisme : Intervention auprès des élus et des prestataires touristiques, coaching, accompagnement des équipes et des directions sont ses principaux champs d'intervention. Avec deux exigences : se mettre à la place du client et oser l'innovation. Directeur de l’office de tourisme de l’Entre-deux-Mers (Gironde) et du pays d’accueil touristique du même nom pendant plus de dix ans, Jean Luc Boulin a dirigé la MONA [...]
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