Bordeaux versus Toulouse

Publié le 25 janvier 2008
4 min

Après le duel des îles Oléron et Ré, voici donc le fratricide affrontement des deux villes ennemies du Sud-Ouest !
!https://etourisme.info/images/513.jpg!

!https://etourisme.info/images/514.jpg!

Après avoir saisi l’adresse de chacune, « www.bordeaux-tourisme.com »:http://www.bordeaux-tourisme.com et « www.toulouse-tourisme.com »:http://www.toulouse-tourisme.com, on notera d’emblée une différence d’accès.
Alors que l’on arrive directement sur le site dans sa globalité au pays des Capitouls, les vignerons vous imposeront une introduction flash qui dure pas moins de 25s avant de pouvoir choisir votre langue (sauf si vous avez compris que le petit bouton en bas à droite vous permet de la « skipper », en toute lettre cela aurait été plus pratique) ! Et une fois votre langue choisie, il vous faudra encore choisir la rubrique, puis la sous-rubrique par laquelle vous voulez entrer … Après trois clics, vous pouvez enfin débuter votre exploration !
*Avantage Toulouse*

D’un point de vue graphisme, les deux sites se ressemblent beaucoup : un bandeau haut graphique avec la signature, les drapeaux pour les traductions, 8 rubriques pour l’un, et 7 pour l’autre en onglet, les brèves et la météo sur la gauche pour Bordeaux, de l’info promotionnelle chez Toulouse sur la droite, bref, du très classique, presqu’un peu fade. Le bandeau toulousain est graphiquement légèrement plus séduisant que le bordelais, un peu surrané.
En termes de navigation, les toulousains vous forceront à cliquer sur une rubrique pour voir apparaître le second niveau sur la gauche, qui restera présent. Ce n’est pas le cas chez les bordelais, où le survol fait apparaître les sous-rubriques juste en-dessous, mais il va falloir manier la souris avec dextérité pour vous rendre jusqu’à la dernière, sous peine de les voir disparaître !
*Match nul* (ouh l’arbitre, voleur, Toulouse méritait un léger avantage sur ce coup).

Sur les contenus, là encore, du classique, à peu près complet et avec somme toute quasiment les mêmes rubriques et organisations sur les deux sites.
On notera cependant sur le site toulousain des rubriques plus complètes, mieux présentées, avec davantage d’informations, de photos, et à l’arrivée d’utilité pour l’internaute. Le rubrique « Shopping » des bordelais, par exemple, s’avérant bien fade avec la simple reprise d’une rimbambelle de grande marques sans lien ni positionnement géographique : vous pourrez acheter un bijou Cartier, renouveler votre stock de Mephisto, mais pour les adresses, vive les Pages Jaunes !
*Avantage Toulouse*

En ce qui concerne les outils et fonctionnalités proposées, on s’étonnera de la faiblesse du site aquitain : une catographie en .pdf contre un positionnement sur une cartographie Google Maps personnalisée permettant l’affichage de toutes les prestations en un clin d’oeil, un carnet de route chez les Midi-Pyrénéens qui n’a pas d’équivalent sur le site adverse, un moteur multicritère sur l’agenda toulousain (et un moteur de recherche sur l’ensemble du site) quand les bordelais vous proposent de poursuivre votre recherche sur le site portail de la Mairie !!
Seule la rubrique « Composez votre route des vins » vous entraînera vers une nouvelle page (pour laquelle il vous faudra préalablement accepter les pop-up !) avec une cartographie en flash et un carnet de route.
*Avantage Toulouse* (on est même pas loin du bonus offensif sur ce coup).

Le webmarketing n’a pas encore révélé tous ses secrets à nos deux capitales du Sud-Ouest. Quasi inexistant sur le site bordelais, pas même un formulaire de contact, mais un lien mailto, un téléchargement de brochures compliqué auquel vous accéderez, si vous le trouvez, dans la sous-sous-rubrique « Bureau d’information virtuel » (ce qui veut tout dire…) de la sous-rubrique Office de Tourisme de la rubrique Informations. Une boutique vous permettra d’afficher votre amour pour Bordeaux.
Sur Toulouse, on trouvera tout de même une newsletter, des téléchargements légèrement plus accessibles, même s’il vous faudra descendre jusqu’en bas de page, quatre adresses de contacts elles aussi en mailto (avec une adresses boutique, bien que cette rubrique ait disparu du site). Surtout, le bandeau de droite vise spécifiquement la clientèle week-ends (avec un mini-site dédié), et festivals, et met en avant quelques offres et actus (VélôToulouse, cours de cuisine, …), ou l’envoi de e-cards.
*Avantage Toulouse*

Et le web 2.0 dans tout cela ? A peu près rien du côté de Bordeaux, où vous devrez d’ailleurs montrer patte blanche avant d’utiliser photos et vidéos que vous trouverez dans l’espace professionnel. On est loin de l’esprit Flickr et autres Dailymotion !
A Toulouse, on a fait un effort en implémentant notamment un flux RSS sur l’agenda, bien qu’il reste réservé aux technophiles dans la mesure où seul le logo présent vous en informera. L’utilisation de l’API de Google Maps reste l’une des meilleures personnalisations vues jusqu’à présent sur un site touristique, même si les fiches manquent d’informations (e-mail, site, photos, …). La sollicitation des internautes (avis, documents multimédias) reste néanmoins absente.
*Avantage Toulouse*

Pour terminer d’enfoncer un peu plus le site bordelais (ça va, je plaisante…), on notera l’absence des crédits et mentions légales.

*Le site toulousain remporte donc haut la main ce duel* (sans que je puisse être accusé de partialité), même si la présentation et le marketing peuvent encore s’enrichir. Nos amis bordelais devront rapidement songer à une refonte totale de leur site pour présenter leurs richesses de façon plus dynamique et interactive.

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Ludovic a démarré sa carrière en Auvergne, à l’Agence Régionale de Développement, puis dans un cabinet conseil sur les stratégies TIC des collectivités locales. Il a rejoint en 2002 l’Ardesi Midi-Pyrénées (Agence du Numérique) et a plus particulièrement en charge le tourisme et la culture. C'est dans ce cadre qu'il lance les Rencontres Nationales du etourisme institutionnel dont il organisera les six premières éditions à Toulouse. À son compte depuis [...]
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