Chers lecteurs.
Durant ce mois d’août, la rédaction du blog est en vacances. Nous en profitons pour vous faire redécouvrir des articles qui ont été publié durant ces 12 derniers mois.
Ce post de François Perroy a été publié le 19 mai 2016
Il en faut peu pour être heureux, mais il en faut pour tous. Ebloui je suis par toutes les créations qui surgissent et qui tuent à petit feu le vieux monde bactériologique touristique. Une révolution complète ! Des solutions clairement marketing, d’autres apportant des contreparties au monde associatif, il y en a pour tous les goûts. Et même une qui sort de l’ordinaire et qui fait dans l’humain absolu.
H2H est une plateforme coopérative qui réunit des communautés d’hospitalité. 200 acteurs se sont retrouvés derrière cette bannière en France pour faciliter la rencontre, la découverte, l’échange. On parle encore de tourisme, mais finalement de moins en moins, plutôt de voyage et d’offres d’hospitalité. On est ainsi :
- «Accueilli chez» : chambres d’hôtes, foyers, résidences collectives,
- «Découvert avec» : visites d’entreprises, balades urbaines, parcours artistiques,
- «Écrit par» ouvrages, films,
- «Produit par» : productions locales,
- «Appris avec» : ateliers, formations,
- «Partagé avec» : bonnes adresses, événements
A côté des initiatives collaboratives multiples et aux intentions pas toujours sincères, celle-ci me paraît bien intéressante dans sa définition : la stratégie coopérative d’H2H, d’hôte à hôtes, d’humain à humains, d’histoire à histoires (notez le singulier d’abord, le pluriel ensuite), permet de proposer de nouvelles valeurs ajoutées concurrentielles pour les hôtes, producteurs d’hospitalité, comme pour les passagers accueillis.
Et je me dis que le statut de coopérative et cette relation H 2 H siérait bien à des offices de tourisme et à leurs membres prestataires, socioprofessionnels, habitants adeptes du tourisme collaboratif : tout le monde logé à la même enseigne, ça aurait de l’allure non ? Du coup, on peut même se demander si la collectivité et les élus auraient quelque chose à voir avec ce nouveau tourisme ? La rubrique dédiée aux avantages des voyageurs, joliment nommés passagers, est riche.
Deuxième exemple qui va bien dans l’air d’une révolution des regards et des accès aux offres de découverte touristique, l’initiative de Myurbanexperience. Là, il s’agit de partir à la découverte en urbanaute de Paris, ville aux savoir-faire multiples. Artisans et métiers d’art sont révélés aux urbanautes. Le tourisme intelligent en quelque sorte. Le circuit-court artisanal réinventé.Comme dans la photo ci dessus avec un éleveur boucher en plein coeur de Paris. Après l’hébergement et les transports, puis la restauration et les activités en cours, voici venu le temps des rencontres partagées et propulsées par des solutions nouvelles attractives.
Troisième et dernière initiative pointée ce jour et qui n’a rien de touristique, mais qui vise à rendre e-citoyen, celle de l’Estonie qui a mise son développement et sa politique de services à l’égard de ses citoyens sur un programme d’e-résidence. En échange de la création d’entreprises en Estonie, le gouvernement de ce pays octroie un statut et une carte d’identité d’e-résident. Tout est fait pour attirer cerveaux et moyens à ce pays qui vise à rendre la vie la plus numérique possible, au détriment des déplacements.