Comment les aoûtiens utilisent un office de tourisme numérique?

Publié le 22 août 2011
3 min

L’office de tourisme de Biscarrosse, sur la côte landaise, a été l’un des premiers en France à transformer radicalement son local d’accueil situé au bout de la rue de la plage.
Depuis le mois de juillet, les (nombreux) visiteurs de l’office de tourisme ont droit à de nombreux équipements numériques. L’objectif de Frédérique Dugeny, directrice de l’office de tourisme, était de mieux gérer les flux et de profiter d’un agrandissement des locaux pour utiliser plusieurs outils nouveaux.

La météo et le wifi : les stars
En ce jeudi du mois d’aôut, à 11 heures du matin, sous un soleil enfin estival, les touristes sont nombreux. A l’extérieur de l’office de tourisme, ils scotchent devant la borne d’information 24h/24, qui est un bel écran tactile : la météo au graphisme soigné est largement commentée; c’est toujours le sujet n°1 des discussions à la plage.
Devant l’office de tourisme, deux possesseurs de smartphone sont sur Facebook en wifi. Un autre téléphone. A l’intérieur, dans l’espace dédié, deux possesseurs d’ordinateur portable relèvent leurs emails. Le wifi a un succès immédiat, juste contrarié par les baisses de débit ou les pannes de réseau connues en début de saison.

Du comptoir aux écrans.
A l’intérieur de l’office de tourisme, un grand écran propose une timeline, avec l’actualité des festivités locales, la météo, les informations utiles. Un contenu qui est repris dans l’application iPad IBisca pro parlait Pierre Eloy dans ce billet-.
En entrant dans l’office de tourisme, les visiteurs se divisent nettement en deux : il y a ceux qui vont vers le comptoir d’accueil, et ceux qui sont attirés par les écrans, et notamment les iPad.
Ces fameux iPad sont utilisés à toutes les sauces à Biscarrosse, puisqu’il y en six en tout. Deux sont à disposition des conseillers en séjour pour une aide à l’information. Trois à disposition du grand public avec les deux applications locales en première page : iBiscapro et iBisca 360, qui proposent des visites virtuelles à 360° des principaux lieux de la station (ici le papier de Pierre).
Un dernier iPad commande un grand écran pour que l’ensemble de la famille puisse visualiser les vues à 360°. Un membre de la famille pilote, les yeux rivés sur l’IPad, pendant que les autres visionnent le grand écran.

Le royaume des bidouilleurs
La belle machine qu’est l’IPad est vite devenue un casse-tête pour l‘équipe de l’office de tourisme. A moins de “jailbreaker” l’engin pour le brider totalement, il est impossible de limiter l’accès aux réglages de la tablette, voire aux autres applications.
Ce qui est frappant, c’est qu’immédiatement, le public appréhende la tablette comme un ordinateur en libre-service. Donc tout au long de la journée, les utilisateurs tentent de créer leur compte mail, de surfer sur safari. Réaction de l’office e tourisme : les applis non dédiées sont reléguées au quinzième écran, l’appareil est paramétré en chinois pour décourager les bidouilleurs, des panneaux explicatifs sont apposés. Mais rien n’y fait.
En une heure, j’ai vu un écran réglé à l’envers, un iPad désactivé, des enfants utilisant le grand écran pour jouer au “Game Center” : même si tous les menus sont en chinois, une grande pratique de l’application à la maison leur permet de maitriser l’outil! Certes, avec de la médiation, les utilisateurs comprennent mieux l’utilisation de l’outil. Mais au vu des premières expériences de tablette, il semble qu’un office de tourisme doivent pouvoir bloquer totalement les accès au réglage afin que les visiteurs restent sur l’application dédiée. Et Apple ne permet pas cela.

Au final, les visiteurs interrogés sont séduits par l‘équipement de l’office de tourisme et les applications. Et l‘équipe de l’office de tourisme est devenue super balèze en réglage des iPad…

Un diaporama complet

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Jean Luc Boulin est consultant en tourisme : Intervention auprès des élus et des prestataires touristiques, coaching, accompagnement des équipes et des directions sont ses principaux champs d'intervention. Avec deux exigences : se mettre à la place du client et oser l'innovation. Directeur de l’office de tourisme de l’Entre-deux-Mers (Gironde) et du pays d’accueil touristique du même nom pendant plus de dix ans, Jean Luc Boulin a dirigé la MONA [...]
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