Google fait ton boulot, alors tu peux bosser pour lui gratos!

Publié le 2 juillet 2013
3 min

Deux nouveautés de Google récentes m’inspirent ce titre. Alors que le géant américain occupe de plus en plus le terrain de l’information touristique, en même temps, il sollicite directement le contenu généré par les offices de tourisme.

Top things to do in… Que faire à?

Sans tambour ni trompette, Google a développé (au moins sur la version américaine et anglaise de son moteur de recherche) la fonction « top things to do in… ». Si vous tapez la requête « top things to do in Bordeaux » sur google.co.uk, un carrousel va apparaitre en haut de la page de résultats, avec les principales attractions de la destination. Un job d’office de tourisme, en quelque sorte…

Correction après publication de l’article : comme le signale Rémy dans les commentaires, la requête française existe. Il suffit de taper « que faire à Bordeaux? »

Top things to do bordeaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cliquant sur la vignette, une page de résultats en rapport avec l’attraction apparait. En faisant un test sur plusieurs villes françaises (requête en anglais), on s’aperçoit que tripadvisor, virtual tourist, ou my destination sont devant le site de l’office de tourisme, celui-ci n’apparaissant souvent pas sur la première page.  C’est assez compréhensible, car à ce jour, l’expression « top things to do » ne dépasse pas quelques centaines de requêtes sur le générateur de mots clés de Google Adwords. Il n’y avait donc pas lieu de mettre ces mots clés en avant sur le site officiel de la destination.

google adwords

 

 

 

 

 

Reste que maintenant, le titre de menu Que faire à (version française)  et Top things to do (version anglaise) va devenir incontournable dans nos sites. Et que la veille en eréputation nécessitera de checker chaque attraction du carrousel pour vérifier la qualité de l’information et la présence du site officiel de la destination.  C’est donc une constante qui se vérifie une fois de plus : il est essentiel d’afficher l’information officielle en dehors du site de l’office de tourisme.

 

En attendant, suite à l’article de Ludovic paru hier sur www.jaienvie.de, j’ai testé la fonctionnalité sur Mulhouse et on retrouve les mêmes « top things to do » que sur le site de séjour de l’office de tourisme. Ouf!

topthingstodo mulhouse

 

 

 

 

 

 

 

  

 

18 kilos sur le dos et va bosser pour Google!

Alors que j’avais commencé à rédiger ce post sur cette nouvelle fonctionnalité, Google annonçait hier son programme Google Street View Trekker Projects. Comme l’explique ce simple formulaire de candidature en ligne, il s’agît d’aller faire du trek avec une caméra à 360° là où les voitures, bicyclettes et scooters des neiges ne peuvent se rendre. Le dispositif a déjà été testé dans le grand canyon du Colorado.

Maintenant il s’agît pour développer le contenu, de trouver des candidats dans le monde entier. Sont prioritaires les offices de tourisme, et les organismes publics. Tiens, tiens, on a besoin de nous, là. Mais attention, le matos pèse quand même 4O Lbs, soit 18 bons kilogrammes… Il va falloir de l’ANT bodybuildé, là!

Sympa, Google envoie le matériel et le met à disposition. Une question du formulaire propose même de demander du soutien logistique ou financier si nécessaire… Par contre, aucune indication n’est à ce stade donnée sur l’utilisation possible des images prises par le trekker. Quelle garantie qu’elle reste éternellement en libre accès sur Google Maps? Et quel intérêt pour le visiteur d’aller visiter le site de l’office de tourisme, si tout est déjà en photo sur G Maps?

Ci-dessous, la vidéo de promotion de Trekker Projects

Mais malgré l’incongruité apparente de la proposition, si j’étais encore directeur d’office de tourisme, je me dirais sans doute que publier mes circuits de rando en Street View, ça aurait quand même de la gueule ! Et il y a des chances que je remplisse le formulaire…

Alors, faut-t-il tout nier et continuer son bonhomme de chemin sans se soucier des incessantes nouveautés de Troogle (contraction de Google et Travel)? Ou bien faire évoluer son rôle au fur et à mesure du développement de ces grands joueurs de l’Internet ? C’est bien toute l’ambiguité du rôle du DMO par rapport à l’information : producteur, vérificateur, mais peut-être plus diffuseur

 

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Jean Luc Boulin est consultant en tourisme : Intervention auprès des élus et des prestataires touristiques, coaching, accompagnement des équipes et des directions sont ses principaux champs d'intervention. Avec deux exigences : se mettre à la place du client et oser l'innovation. Directeur de l’office de tourisme de l’Entre-deux-Mers (Gironde) et du pays d’accueil touristique du même nom pendant plus de dix ans, Jean Luc Boulin a dirigé la MONA [...]
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