Oui, ça nous pendait au nez mais voilà Google Maps est devenu payant. Un bon moyen d’aller voir ailleurs pour les développeurs? Mais alors quelles sont les alternatives à Google Maps?
D’ailleurs, pour compléter l’article de Jean Luc de lundi, je vous conseille celui-ci sur Medium de Christian Quest pour parfaitement comprendre le nouveau pricing de Google Maps.
Puis, je voudrais remercier Loïc Ortola, CEO de Jawg Maps, qui m’a permis d’éclairer pas mal de points grâce à sa pédagogie et à ces supers articles sur Medium intitulés « Mapocalypse : Migrer depuis Google Maps, Maintenant ».
Et bien sûr, je remercie ma petite communauté active sur Facebook, toujours prête à donner son avis et ses idées !
De la cartographie toujours gratuite ?!
On s’était clairement habitué à avoir des fonds de cartes et des services de cartographies gratuits mais malheureusement, à tort. Comme le dis Christian Quest dans cet article du Journal du Net, il faut oublier le tout gratuit dans la cartographie… « Sur le long terme, on ne peut pas offrir complètement des services qui coûtent cher à produire. Il faut devenir soi-même compétent en implémentation de plans, solution la plus économique, ou faire appel à un prestataire avec lequel on signe un contrat. C’est l’occasion de rétablir un rapport de force plus équitable ».
Donc concrètement, soit on intègre de la compétence en cartographie dans les équipes d’un OGD pour construire des belles cartes et en faire de vrais atouts pour l’attractivité de la destination, soit on fait appel à un prestataire extérieur pour réaliser des cartes sur-mesure.
Mais attends, OpenStreetMap, c’est bien gratuit, non ?!
Sur ma publication Facebook, de nombreux commentaires me disaient que l’alternative à Google Maps, c’est OSM ou Open Street Map… Or, ce n’est pas si simple. Loïc Ortola nous éclaire sur le sujet pour bien comprendre tout ça !
Eh bien non. OpenStreetMap c’est une base de données qui est maintenue par des dizaines de milliers de super contributeurs chaque minute. Voyez-le comme le Wikipédia de la carte.
Les enjeux de la Fondation OpenStreetMap sont de pouvoir donner le plus d’outils pour que leurs contributeurs puissent faire vivre ce jeu de données, afin que d’autres puissent développer et opérer des services en l’utilisant. Dans les outils, on retrouve les tuiles (ce sont les rectangles qui composent une carte plus grande – Lolo vous dit tout ici) qui sont ouverts à tous mais ces flux ne sont pas destinés à être sur-consommés car cela représente un coût important pour la Fondation (faut bien payer les serveurs…). En gros, la communauté Open Street Map n’a pas de salarié, ne garantit pas son service, n’a pas d’équipe pour surveiller les serveurs. Ce sont des passionnés bénévoles qui sont derrière tout ça.
Donc si tout le monde dit de passer sur OSM, soit il faut des compétences pour développer les cartes, soit il faut passer par des entreprises qui ont créées des services en utilisant les bases de données d’OSM. Bien compris ?!
Tour d’horizon des alternatives
Bon, pour vous éviter de lire et relire les mêmes choses, vous pouvez regarder ce très bon article du Journal du Net qui récapitule 11 alternatives à Google Maps avec un tableau assez précis sur les différences et le pricing.
De mon côté, je vous donne mon sentiment personnel par rapport à quelques solutions que je trouve intéressante !
Jawg Maps :
Ce que j’aime bien chez Jawg, c’est que c’est transparent et hyper clair ! C’est basé sur les bases de données d’OSM et le CEO est hyper impliqué dans le réseau à l’échelle national, source de crédibilité pour moi ! L’avantage, c’est que tu peux largement personnaliser les cartes (et ça c’est une vraie valeur ajoutée dans l’expérience de l’utilisateur en ligne). Et enfin, les tarifs sont clairs et largement abordables je trouve pour un professionnel du tourisme. Plusieurs sites mettent en avant Jawg dans leur comparatif et ils viennent de signer un beau contrat avec l’Alsace. Et aussi… c’est Français ! #madeinFrance
Pour en savoir plus : https://www.jawg.io/
Here :
Bon, Here, déjà, c’est en anglais, donc ça ne va pas plaire à tout le monde ! On sent néanmoins que le potentiel est là malgré le fait que le secteur du tourisme n’est pas vraiment mis en avant sur leur site. Ils utilisent leur propre base de fonds de cartes et poussent vers des solutions assez techno en utilisant les datas récupérés à travail des objets connectés. Donc si vous souhaitez innover et pousser votre système de cartographie pour en faire un outil fort de développement, de tracking, d’animation, il y a sûrement des choses à pousser avec Here.
Pour en savoir plus : https://developer.here.com
Dans la continuité, on m’a présenté aussi EverMaps, société historique française qui utilise les fonds de carte Here. Plus spécialisée à la base pour géolocaliser des magasins de chaînes en France, ils pourraient très bien s’adapter à des destinations touristiques afin de géolocaliser des BIT, des sites touristiques, des hébergements, etc.
Map Box :
MapBox, c’est aussi du sérieux ! Cartes également basées sur les bases de données d’OSM, ils proposent des fonds de cartes, des calculs d’itinéraires et pas mal d’autres options pour géolocaliser des éléments et autres expériences. Les tarifs sont dans le même ordre que ceux de JawgMap à la différence que Map Box n’est pas en Français donc je me demande un peu comment peut se gérer le SAV…
Pour en savoir plus : https://www.mapbox.com/
Géoportail / IGN :
Géoportail, c’est la plateforme souveraine de l’Etat français. Vous devez forcément la connaître ! Le gros avantage pour les collectivités françaises, c’est que les services sont gratuits pour eux dans la limite de 2 millions de transaction par an, pour une utilisation sur un site web ou une app mobile. Vous vous appuyez sur les cartes IGN, intéressantes à la fois pour les villes, les routes mais aussi les sentiers de randonnée… pour le tourisme, c’est intéressant ! Pas mal de facilité d’intégration au final en étant gratuit. Le vrai concurrent numéro 1 aujourd’hui pour quitter Google Maps ?
Pour en savoir plus : https://geoservices.ign.fr/documentation/index.html
WeMap :
WeMap est intéressant surtout dans ces offres assez innovantes, en particulier sur la réalité augmentée. Si vous recherchez une cartographie qui devient un vrai outil d’animation, d’attractivité et un levier économique pour une destination, c’est peut-être un projet à creuser. Les tarifs sont plus élevés que d’autres solutions (500 € par mois minimum) mais c’est une occasion de se différencier réellement des concurrents et surtout de proposer une expérience mobile immersive dans la destination et de pousser les visiteurs vers des expériences sur-mesure. L’occasion aussi pour les offices de tourisme de valoriser économiquement auprès des socio-professionnels de nouveaux services…
Pour en savoir plus : https://getwemap.com/
BooBuz :
Enfin, vous avez Boobuz, nouveau venu dans le secteur cofondé par Christian Delom, ex directeur de l’innovation chez Atout France. Encore au démarrage, cette solution a l’avantage de développer complètement sa propre techno et base de données avec des cartes en français, anglais et… chinois. Un cas unique dans les prestataires. A suivre donc!
Pour en savoir plus: http://www.erlinyou.com
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