Ce billet a été publié sur le blog etourisme.info le 23 février 2024. Voici donc une republication estivale…
Nous avons déjà beaucoup parlé dans ce blog de l’importance de la cartographie comme outil indispensable de représentation et de compréhension du territoire notamment pour notre domaine touristique. Et le projet de cartographie ouverte Openstreetmap constitue aujourd’hui un commun inestimable, offrant des possibilités immenses d’exploitation au service de la valorisation des territoires. Personnellement j’y apporte une humble et minime contribution depuis 12 ans déjà (le temps passe vite !).
Il y a 2 ans, j’ai découvert le projet HOT qui m’a vraiment séduit et auquel je collabore assez activement (parmi plus de 600 000 contributeurs !). Parcourez le site https://www.hotosm.org/ pour comprendre les tenants et les aboutissants de la démarche.
Cette vidéo, malheureusement disponible uniquement en Anglais, vous permet également d’en comprendre la raison d’être et les enjeux.
Au delà du simple don, chacun peut, armé de sa souris et d’un peu de temps, contribuer à construire les cartes nécessaires aux organisations humanitaires pour mieux opérer sur le terrain. En effet, en tant qu’européen, il est assez surprenant de constater que de très nombreux territoires manquent encore de représentation géographique solide malgré nos technologies de pointe… Cela pénalise évidemment l’organisation de toutes les activités, qu’elles soient économiques, humanitaires, sociales ou environnementales.
Pas besoin d’être un cador de la carto ni bilingue en Anglais, tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice comme je vais vous l’expliquer.
Pour démarrer, il faut se créer un compte sur Openstreetmap.org. Pas besoin d’un dessin, vous savez faire… Ensuite rendez-vous sur l’outil de cartographie dédié au projet : Tasking Manager. Là aussi, créez-vous un compte (vous aurez besoin de lier votre compte OSM).
Vous êtes maintenant prêt à participer. Sur la page d’accueil, la liste des nombreux projets humanitaires en cours. À vous de choisir !
Pour la démonstration, je choisis le projet « SIKKIM FLOOD MAPPING – SOUTH SIKKIM » en Inde. Vous pouvez voir quelle est l’organisation demandeuse et la justification de l’intervention.
Comme indiqué par les pictos en bas à gauche, la mission consiste à tracer les routes et les bâtiments, et uniquement cela.
Le principe de base est que chaque contribution est soumise à validation par un cartographe plus expérimenté, donc n’ayez pas peur…
Pour entrer dans le concret, cliquez sur « Contribuer » en bas à droite.
Le territoire à cartographier est découpé en case.
Choisissez la « case » qui vous inspire. Les blanches sont celles qui n’ont pas été complètement traitées, les bleues sont proposées à validation, les vertes sont validées et ne demandent plus d’intervention (elles sont verrouillées et donc inaccessibles).
Si la tâche s’avère trop grande ou trop complexe pour vous, vous pourrez la diviser en quatre pour n’en traiter qu’une partie à la fois.
Voici une des tâches du projet :
Vous devez construire la carte à partir de la photo satellite. Votre mission est de tracer ou rectifier les routes et les bâtiments.
Vous pouvez évidemment zoomer pour distinguer les détails.
On voit bien ici qu’il faut rectifier la route et tracer tous les bâtiments… L’outil est très bien fait puisqu’il permet par exemple de rendre les bâtiments parfaitement rectangulaires. Il y a toutes les aides nécessaires en ligne.
Quand vous devez vous interrompre, il faut indiquer à droite si la tâche est complètement cartographiée ou non. Si oui, la case passera en bleu.
Vous pouvez également laisser un commentaire, pour indiquer par exemple les problèmes rencontrés (les nuages sont assez pénibles…), ou la partie de la case sur laquelle vous avez travaillé.