Totalement engagé dans une transition éco-responsable individuelle, j’ai fait récemment l’acquisition d’un scooter électrique pour adopter une mobilité douce lors de mes déplacements urbains et périphériques en lieu et place de ma vaillante automobile que je réserve pour mes trajets au long cours…
Voilà pour l’alibi très tendance 😉
En fait j’avais goûté aux délices exquises des escapades motorisées en louant un scooter lors de deux séjours chez mon amie Emmanuelle Rivas, ancienne directrice d’offices de tourisme, aujourd’hui expatriée sur l’île paradisiaque de Ko Samui en Thaïlande.
Les beaux jours revenant, j’ai sauté le pas et j’ai craqué pour un scooter électrique dernier cri dont je suis le premier et fier propriétaire dans ma belle région. Privilège de l’âge (quelle expression bizarre !), j’ai pu opter pour un « équivalent 125 cm3 » puisque, à mon époque, on obtenait le permis « moto légère » avec son permis de conduire (jusqu’en mars 1980).
Et voilà que depuis quelques semaines je teste l’engin sur les belles routes alsaciennes et à Strasbourg. Eh bien je ne suis pas déçu ! L’expérience de conduite est magnifique. Le scooter se conduit très facilement, avec des performances mécaniques dépassant celles des « thermiques » (105 km/h et de 0 à 50 km/h en moins de 3 secondes…) et dans un silence quasi irréel. Bref c’est un kif absolu.
L’autonomie affichée par le constructeur se confirme autour de 85 km. C’est largement suffisant pour la plupart des balades car la fatigue se fait vite sentir au delà de 25-30 km. Au besoin la plupart des bornes de recharge pour voitures électriques comportent des prises « classiques » pour refaire le plein d’énergie (faut être assez patient quand même !).
Le scooter électrique s’avère un compagnon parfait pour se déplacer en douceur et avec réel plaisir de conduite, donc idéal pour découvrir une ville ou un territoire lors d’un séjour touristique.
De nombreuses métropoles européennes et notamment françaises (Paris bien sûr, mais aussi Toulouse, Bordeaux, Nice, etc.) ont vu l’implantation d’opérateurs de location à la minute comme pour les trottinettes électriques (aujourd’hui proscrites à Paris). Trois opérateurs proposent plus de 5000 scooters électriques à la location aujourd’hui à Paris ! La tarification à la minute (30 à 50 cts) offre de la souplesse pour répondre à des demandes diverses mais avec certaines contraintes comme l’obligation de devoir laisser le scooter dans un certain périmètre et sur une place de parking dédiée aux deux roues sous peine de verbalisation.
La formule de location classique à la journée (comme pour les voitures) existe également chez certains opérateurs de location à la minute et de plus en plus dans les agences de location de voitures. Les tarifs varient évidemment en fonction de la demande, mais il faut compter au minimum 30€ par jour.
Voilà peut-être un champ d’innovation de service pour une démarche de tourisme durable adaptée aux courts séjours en couple : proposer une expérience fluide associant le train et la location de scooters électriques ou de vélos à assistance électrique en gare d’arrivée. La ville et ses habitants y gagneraient en fluidité du trafic et diminution des pollutions atmosphérique et sonore, et les touristes en sérénité et plaisir de déambulation mais avec la contrainte de devoir voyager léger (les scooters apprécient moyennement les grosses valises…). Les acteurs publics étant très concernés par la problématique des mobilités douces, on pourrait imaginer des partenariats public-privés pour déployer des offres adaptées et attractives au niveau tarifaire, comme pour les transports publics.
Mais cette idée existe peut-être déjà quelque part dans la vraie vie ? Si tel est le cas, merci de me l’indiquer… Je me dévouerai avec plaisir pour aller tester la destination !