Aujourd’hui, je me suis mis en tête de préparer ma venue aux #ET à Pau.
3 mots cette année : Communs – Respiration – Futurs.
3 mots pour se donner un fil rouge.
3 mots qui ouvrent un nombre infini de questions.
Chaque mot peut nous amener dans une multitude de sujets. Alors à quoi cela m’a fait penser ces derniers jours ?
Communs
Je suis tombé sur une publication du Seignanx.com sur son compte Linkedin. Le sujet : les logiciels libres. Pas d’amalgame cependant, tous les logiciels libres ne sont pas des communs. Les Communs, c’est une notion toute autre que nous explorerons plus en détail avec Cédric Chabry et Stéphane Branquard sur l’une des conférences d’ouverture et sur l’atelier « Les communs, posons les bases ».
Dans tous les cas, je me suis dit surtout que ça bougeait encore dans les organisations face aux modèles archi-domninants des Google et Microsoft360.
Le Seignanx.com ? Vous savez (?) c’est l’office de tourisme qui avance depuis des années, avec constance, sur son rôle auprès de son écosystème local. Seignanx.com est tiers-lieu, structure sa donnée, libre d’esprit, anime ses outils, fait communauté avec OpenStreetMap, essaime ses pratiques.
Respiration
Je pense à ce qui fait vivre. Je pense au calme et à l’excitation. Je pense à ce qui accélère et ce qui ralentit.
A l’occasion d’une rencontre nationale semaine dernière, je replongeais dans cette étude de la Fondation Jean Jaurès, de L’ObSoCo et Arte sur « Les Français et la fatigue informationnelle ». Plus d’un Français sur deux en souffre. Pas anodin.
Ce n’est pas moins de 71 % des personnes qui déclarent un mal-être psychologique durant le dernier mois dû à cette relation à l’information : stress, anxiété, déprime, dépression, addiction. Ça calme.
Cette étude, de 2022, observe cette fatigue informationnelle liée aux médias et à l’actualité.
Ces « souffrances » s’émissent bien évidemment dans la vie de l’entreprise et le monde du travail. Déjà parce que le salarié est aussi un citoyen. Il apporte donc aussi dans la structure ses valises de fatigue informationnelle. Il s’y ajoute alors le flux informationnel professionnel.
Déjà en 2019, avant Covid donc, une étude Opinionway venait appuyer les travaux déjà existant à l’ANACT, la DARES et de l’INSEE : « La quasi-totalité des salariés insiste sur l’augmentation du flux d’informations et du flux de demandes, provoquant une fragmentation de l’activité, un sentiment de débordement aux impacts négatifs. Ils expriment à :
On y retrouve pêle mêle le flux de mails, le flux du réseau social d’entreprise, le flux de veille sur tous les canaux que vous connaissez. Et, bien évidemment, entre l’information professionnelle non triée, le volume de publications sur les réseaux sociaux et le énième mail dont vous êtes en copie, la saturation guette ou est déjà bien présente, subie ou acceptée, sereinement ou par résignation.
S’activent alors les stratégies de protection telles que l’arrêt des notifications, l’établissement de plages horaires de connexions, la surveillance de son temps sur les écrans. Sur les médias, 77 % de Français déclarent qu’il leur arrive de limiter ou de cesser de consulter les informations. L’étape d’après, ce sont les mécanismes non plus de protection, mais de retrait et de repli. Phénomène de repli connu pour les informations médiatiques, pour la fatigue démocratique et également pour le monde du travail et la vie de l’entreprise.
Alors respirons.
Futurs
Quand je lis Futurs, je pense aux « futurs possibles ». Au regard de mon paragraphe précédent, je n’écrirai rien de plus. Tout est déjà là. A disposition. Librement accessible depuis 12 mois et plus encore, mis en communs, à lire, à méditer, à relire, à intégrer.
Guillaume nous synthétisait en janvier 2024 la complémentarité des travaux sur la prospective émanant d’ADN Tourisme et d’Atout France. François décortiquait en janvier 2022 la publication Transition 2025 de l’ADEME. Puis encore L’ObSoCo qui analyse depuis 2019 L’Observatoire des perspectives utopiques. Tout est là, dans le nuage informationnel.
Sur ce, je continue la prépa aux #ET. Et vous ?