Layar, c’est pas du lard

Publié le 1 décembre 2011
2 min

Layar est un navigateur intégrant une application de réalité augmentée disponible sur  smartphone (OS iPhone et OS Android) et qui permet à son utilisateur d’avoir accès à des données et à des contenus en surimpression quel que soit l’endroit où il se trouve. On peut ainsi visualiser des scènes de films mythiques sur un site patrimonial de renom, des alertes promotionnelles sur des boutiques avec visualisation des rayons et des produits concernés etc…

Layar, société basée à Amsterdam, fonctionne en écosystème avec des développeurs (10 000 annoncés !) partout dans le monde qui utilisent cette plateforme pour créer des applications chargées 10 millions de fois. 

Layar vient de la contraction de layer (« couche ») et de AR – Augmented Reality,  et est une plateforme de couches…, c’est-à-dire un navigateur proposant des outils visant à enrichir la réalité. Avec la géolocalisation et l’appareil photo de son Smartphone, l’utilisateur choisit une « couche » : trouver les restaurants, les monuments… Certaines couches ont été créées afin de fournir une réalité augmentée, mais beaucoup de couches (ou calques) sont de simples outils d’information. Il y a en tout 3000 couches. Bouches du Rhône Tourisme est un des institutionnels du tourisme à avoir investi cet outil en lançant MyProvence, répertoriant des informations touristiques dans plusieurs secteurs : hébergement, Art & Terroir, Art & Land, Patrimoine…

Peu investie en France, cette application offre pour l’instant peu de possibilités dans des petites villes. A Bayonne par exemple, une des seules couches que l’on nous propose est celle de Wikipédia. L’utilisateur est géolocalisé et visualise sur une carte quels sont les sites traités par Wikipédia. Il peut alors cliquer dessus pour avoir la fiche correspondante. Les développeurs peuvent proposer leurs couches en open source. Exemple de couche : Panoramio (quelles photos ont été prises à proximité de là où est l’utilisateur), visite des locaux néerlandais de Layar en réalité augmentée, Youtube, une couche Apremont pour obtenir des informations touristiques sur les viticulteurs de Savoie, etc…

Jusque là, je n’avais manifesté qu’un intérêt poli pour Layar mais  l’information qui suit m’a récemment interpellé à propos du croisement des media. Publiée par Generation-nt.com elle dit ceci : 

« Layar, la plus grande plateforme ouverte de réalité augmentée (RA) sur mobile, et LINDA, le plus grand magazine fémininin des Pays-Bas, dévoilent l’avenir de la presse écrite en créant le premier magazine néerlandais augmenté, montrant que l’infodivertissement et le commerce sont des candidats idéaux pour la réalité augmentée.

 

 

Sur plus de 50 pages du numéro de Linda de ce mois-ci, du contenu additionnel a été ajouté sous la forme de boutons numériques. Ce contenu numérique peut être révélé à l’aide d’un smartphone. Au total, 120 boutons numériques sont répartis dans l’ensemble du magazine, dirigeant vers des sites Internet, des vidéos, des applications, des téléphones spécifiques ». 

Voici donc un magazine imprimé qui conjugue la force du numérique sans passer par des codes QR. Une vidéo démontre comment ce mariage est possible et rend vivant le magazine via un smartphone puisant dans les ressources de la réalité augmentée. La vidéo démontrant les possibilités offertes par Layar Vision sur cet exemple est probante. 

Du coup, je me suis dit que dans le tourisme, le mariage pouvait aussi fonctionner, notamment sur des cartes touristiques enrichies en réalité augmentée. Qu’en pensez-vous ?

Je partage l'article
Voir les commentaires
8
293 articles
François Perroy est aujourd’hui cofondateur d'Agitateurs de Destinations Numériques et directeur de l’agence Emotio Tourisme, spécialisée en marketing et en éditorial touristiques. Il a créé et animé de 1999 à 2005 l’agence un Air de Vacances.  Précédemment, il a occupé des fonctions de directeur marketing au sein de l’agence Haute Saison (DDB) et de journaliste en presse professionnelle du tourisme à L’Officiel des Terrains de Camping et pour l'Echo Touristique. Il [...]
Voir les 8 commentaires
Également sur etourisme.info