L’internet des objets à l’assaut de l’observation touristique

Publié le 22 août 2016
2 min

Chers lecteurs.

Durant ce mois d’août, la rédaction du blog est en vacances. Nous en profitons pour vous faire redécouvrir des articles qui ont été publié durant ces 12 derniers mois.

Ce post de Jean-Luc Boulin22 a été publié le 01 février 2016

Sans beaucoup de bruit, les objets connectés s’installent dans notre environnement. parmi les différents usages, il y en a un qui va je pense révolutionner notre façon de travailler, c’est celui de l’observation.

Voic deux exemples qui illustrent les possibilités qu’offrent les capteurs qui peuvent être placés un peu partout dans des lieux touristiques.

 

Fluidifer l’accès aux plages

Plus de la moitié des usagers des plages de la Gironde proviennent de la métropole bordelaise. Imaginez les bouchons du dimanche quand tout le monde rentre en même temps. Le GIP Littoral Aquitain a lancé une grand chantier pour fluidifier l’accès aux plages.

Un des outils, testé en septembre dernier est simplement un objet connecté. Il s’agît d’un capteur, installé sur le poste de secours de la plage; le capteur peut détecter le nombre de smartphones en train de bronzer sur le sable… le tout de manière tout à fait anonyme, précise la startup bordelaise ANTS, concepteur du système. Au delà du nombre de personnes sur la plage, la société a développé un algorithme prédictif, qui prend en compte divers facteurs comme le pourcentage de baigneurs ayant un smartphone, la météo, le jour de la semaine, l’heure, etc.  Grâce à cela, l’algorithme peut prévoir la fréquentation des différentes plages et donc le trafic routier.

Il suffit alors de conseiller aux usagers circulant sur la rocade bordelaise, à l’aide des panneaux d’information lumineux, les plages les moins chargées avec une estimation du temps de parcours…

ANTS capteur plage

 

Le capteur qui va enfin te donner ton vrai nombre de visiteurs…

« Nous accueillons sur notre site un million de visiteurs chaque année » : que ce soit à Vezelay, Rocamadour, aux îles Sanguinaires, à la pointe du raz ou un autre grand site ou plus beau village de France, l’estimation du nombre de visiteurs est souvent faite au doigt mouillé. Comptage des parkings, enquêtes clientèles, et estimations…

La bidouille pourrait appartenir à une époque révolue grâce à de nouveaux systèmes de capteurs comme ceux de Placemeter, une start-up new-yorkaise qui propose d’utiliser les caméras IP existantes (type caméras de surveillance) ou d’installer de simples capteurs pour mesurer le flux de piétons (ou de voitures) qui passent devant un bâtiment.

Système super simple et peu onéreux. Le prix d’un capteur Placemeter est de 90 dollars. Il se connecte en wifi, s’installe facilement derrière une vitre, et mesure immédiatemment, le flux de piétons et sa direction.

 

Elémentaire, mon cher Watson, non? Imaginez un capteur à l’entrée de la rue principale de la cité de caractère, devant l’office de tourisme, sur la base de loisirs, à la sortie de la gare, bref, ce sont les collègues qui écrivent leur SADI (schéma d’accueil et de diffusion de l’information) qui vont être contents!

Bref, l’internet des objets, ça va vite rentrer dans notre quotidien touristique… Le premier lecteur qui commande son capteur Placemeter nous le dit, que l’on s’en fasse l’écho dans ce blog. 

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Jean Luc Boulin est consultant en tourisme : Intervention auprès des élus et des prestataires touristiques, coaching, accompagnement des équipes et des directions sont ses principaux champs d'intervention. Avec deux exigences : se mettre à la place du client et oser l'innovation. Directeur de l’office de tourisme de l’Entre-deux-Mers (Gironde) et du pays d’accueil touristique du même nom pendant plus de dix ans, Jean Luc Boulin a dirigé la MONA [...]
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