Durant ce mois d’août, la rédaction vous propose une rediffusion des articles les plus lus sur notre blog.
L’article de ce joura été publié en février 201513
Vous avez sans doute vu passer la récente annonce de Google qui lance le programme Local Guides. L’objectif est vraiment de faire de ses pages Google+ locales et surtout de Google Maps des plateformes encore plus incontournables.
Le programme est assez simple : il s’agît d’encourager des internautes à donner des avis sur toutes les pages Google Plus locales, du commerce de proximité à l’attraction touristique. Le Local Guide sera reconnu, et gagnera des avantages, dès qu’il sera inscrit au programme.
Quatre niveaux pour obtenir le cadeau annuel
Le niveau 1, que vous atteindrez dès que vous serez inscrit, donne simplement accès à une newsletter mensuelle. Au delà de cinq avis publiés, on accède au niveau 2, qui permet de participer à des réunions virtuelles sous Hangout « avec des chasseurs de tendance ». Au delà de 50 avis, les « guides locaux » récoltent un badge sur leur profil, peuvent devenir modérateur et sont invités « à des évènements exclusifs ». Le niveau 4, enfin, permet de recevoir un cadeau annuel en remerciement. Mais pour l’obtenir, il faut déjà avoir écrit plus de 200 avis sur la plateforme.
Avant le programme LocalGuides, Google a tenté une initiative similaire appelé « City Experts». Ces membres sont maintenant automatiquement transformés en Local Guides.
Du copié-collé de chez Yelp?
Les commentateurs notent que les systèmes de notation et de récompenses existe depuis longtemps chez Yelp avec le programme équivalent qui s’appelle « Elite Squad ». Il existe depuis plusieurs années et permet également de récompenser ses contributeurs les plus actifs.
La différence pour moi, est que Google est plus ouvert, type communauté d’utilisateurs classique. Alors que Yelp a un coté plus « bobo ». D’ailleurs, les avis des « Yelp Elite » sont notés par les utilisateurs de Yelp selon leur coté « utile », « drole » ou « cool ».
Le programme de Google semble être plus ouvert, en général, que les élites de Yelp. Ainsi n’importe qui peut facilement se connecter pour voir un calendrier de meetups locales (de rencontres) et participer si il le souhaite, voire provoquer un tel évènement.
Avant Guides, Google a couru un effort similaire appelé « City Experts». Ces membres sont maintenant automatiquement transition vers Guides place, une précédente après noté.
Quel intérêt pour une destination?
Lorsque l’on sait que 54% des utilisateurs de smartphone utilisent Google Maps comme première application (Global Webindex, 2013), on voit évidemment l’énorme intérêt pour chaque entreprise touristique et pour une destination dans sa globalité de gérer au mieux les avis sur les pages locales Google Plus.
Mais il faudrait faire de même sur Tripadvisor, mais aussi sur Yelp et l’Internaute, etc, etc. Et nous diront tous nos lecteurs, le temps disponible des DMO n’est pas extensible. Et on ne va pas passer notre vie à rédiger des avis!
Mais, avec les Local Guides de Google, arrive le concept de communautés d’utilisateurs, à la Wikipedia. Google avec ce programme donne également des outils d’animation (possibilité d’organiser des meet-up pour rencontrer d’autres Local Guides, badges, niveaux, etc.).
Ce qui peut permettre à un office de tourisme, non pas de courir l’avis à poster sur toutes les prestations de son territoire, mais plutôt d’être en situation d’animation d’une communauté de Local Guides. Ce qui fonctionne bien avec les instagramers (IG Bourgogne, IG Gironde, par exemple) pourrait selon moi être dupliqué avec les Local Guides de Google. Ce n’est sans doute pas au niveau de chaque office de tourisme local qu’il faut envisager cela, car les communautés risquent d’être faibles, mais sur un territoire plus large, voire un département.
Voilà un sujet qui pourra largement alimenter les réunions régionales hivernales d’animateurs numériques de territoire : créer à la bonne échelle des communautés actives de Local Guides pour améliorer l’eréputation de nos prestataires et de nos destinations. Une idée à creuser, non?