Je rentre d’une soirée entre milliardaires où la question de fond était de savoir s’il valait mieux acheter un paquebot d’une capacité de 5000 personnes ou un TGV pour pouvoir rester connecté(e). Oui, vous savez, les consultants ont beaucoup de stress le week end. Bon… voilà comment aurait pu commencer mon billet.
Il aurait pu aussi poser des questions simples à force d’entendre les remarques ou plaintes de professionnels du tourisme conscients de l’importance de l’accès à Internet pendant les vacances qui sont encore en zone blanche ou grise (bas débit adsl). Comment expliquer qu’en 2015 et encore plus en 2016, j’aurai plus de chance d’avoir du très haut débit web au milieu du Pacifique que dans mon hôtel Rue de l’Atlantique dans une petite bourgade touristique côtière.
On pourrait ouvrir ici de gros débats sur la fracture numérique que subissent beaucoup d’acteurs touristiques en France, alors que nombre d’entre eux savent qu’une fameuse fibre optique passe à quelques centaines de mètres de chez eux.
Alors pour donner encore plus d’arguments à ces professionnels conscients de l’importance de se revendiquer Destination Connectée, je vous invite à faire une petite balade dans l’Internet de Séjour version Eau Salée. 2014 a été une année charnière dans un univers ultra-concurrentiel de grands acteurs économiques. Le monde des Croisières a vu sortir des paquebots qui doivent pousser leurs expériences toujours plus loin mais surtout toujours connectées. Jusqu’alors, il était impensable d’utiliser ses outils numériques au beau milieu des océans, le Mode Avion pouvait largement s’appeler aussi Mode Croisière.
Mais depuis l’an dernier, la connexion à Internet est arrivée sur le pont. Un programme gigantesque d’investissement (tiens, si on revenait à nos débats locaux sur l’investissement territorial pour rivaliser à l’échelle mondiale, terre et mer, entre destinations connectées) a vu le jour pour permettre aux passagers des 101 paquebots de Carnival de surfer sur Internet, dans les Caraïbes en 2015 et le reste du monde en 2016. C’est un mix de satellites et d’antennes terrestres qui arrosent les bateaux.
Un petit jeu commercial entre grands acteurs. Cet accès Internet sera très abordable pour ceux qui voudront surtout Facebooker, Twitter ou Instagramer, seulement 25$ pour le séjour. Bien malins ces gens qui ont compris l’intérêt du wifi comme cheval de Troie comme nous le présentons depuis le début de la réflexion sur l’Internet de Séjour.
Grâce à cet accès très abordable, les touristes seront les premiers VRP numériques de ces croisiéristes. Pour donner du poids à cette conviction, une infographie…ahhhh ca vous manquait déjà hein ! Pas de panique, vous allez avoir votre dose de chiffres et de stats 🙂 .
Une étude Deloitte apporte quelques chiffres sur l’usage des outils numériques durant le séjour, ils sont toujours bons à prendre, surtout quand on investit des millions de dollars dans l’accès wifi comme ces croisiéristes.
Allez, je vais m’arrêter là. Enfin, je vous invite quand même à comprendre l’intérêt pour une destination, comme pour un bateau à exploiter l’ensemble des solutions de services numériques et humains qui feront d’un séjour sympa une expérience personnelle. L’application de séjour de Carnival devrait donner quelques idées à nos lecteurs, bien sûr je passerai sur l’expertise de ces acteurs dans la qualification de leur fichier client en amont et maintenant pendant leur séjour.
La Conciergerie de Destination à finalité « relationnelle » mais aussi « commerciale », ça marche aussi dans un environnement parfait pour un développeur touristique : Un espace déterminé pour une durée déterminée avec la connaissance de 100% de sa clientèle, le rêve de tout DMO sensible à la Relation Client et au Service Client 🙂
Et pour résumer toutes ces innovations inspirantes :
Bonne semaine à tous.
