Voilà quelques semaines j’avais publié un article sur le crowdsourcing qui était en train de modifier la donne dans le tourisme. Le partage, plus la co-construction émergent dans l’etourisme. J’ai deux exemples récents qui vont dans ce sens me semble-t-il.
Il s’agit d’abord de guesttoguest.com (signalé par l’excellent site Commentçamarche) un nouveau réseau d’échanges de maisons qui s’appuie sur un réseau social. Et ce celui-ci fonctionne sur la base d’une bourse de points. Lors de l’inscription sur GuestToGuest, les membres « évaluent » leur hébergement mis dans la bourse collective en lui attribuant un certain nombre de GuestPoints par nuit (en fonction de la taille, du confort, et de la localisation). En cas d’échange non réciproque ils peuvent ainsi gagner des GuestPoints quand ils accueillent des membres et peuvent ainsi les dépenser ultérieurement chez n’importe quel autre membre de GuestToGuest. C’est donc un système malin qui repose sur une valeur échangeable. Le service s’annonce gratuit mais présente des services optionnels payants. Ce réseau affiche déjà une belle couverture géographique et plus de 3000 biens en France. Sa FAQ est bien alimentée et on peut supposer que son extension va générer des échanges internes et des co-constructions, le départ du projet étant déjà une co-construction selon le pitch général.
Autre exemple, la vidéo et le concept de la nouvelle campagne de communication de l’OT de la ville de Québec citée par le quotidien La Presse. La mécanique est très participative puisque la campagne fait appel aux résidents, qui sont invités à partager leurs coups de coeur. Sur le site Internet www.effetquebec.com, ils peuvent formuler leurs recommandations, partager leurs secrets, comme le fait le maire dans cette vidéo bien sympa. Le tout fera l’objet d’un concours doté de 500 000 $. Après, j’aime beaucoup leur site web dédié, construit sur le principe de vignettes à la manière de Trippy ou d’Everplace ou Pinterest. Certes c’est la mode du moment, mais ça confère une certaine clarté à la page en sélectionnant des infos faciles à comprendre. Je pense que nous allons de plus en plus dans cette voie de la rencontre, de la participation, de l’échange, avec une complexité croissante pour les petits prestataires touristiques qui risquent de peu se retrouver dans cette évolution, sauf si leur OT les implique davantage, les questionne et leur propose des solutions adaptées pour développer leur visibilité.