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On dirait bien qu’on va encore avoir l’occasion de télétravailler dans les semaines qui viennent… Un ralentissement de l’activité dans les bureaux d’accueil qui sera probablement l’occasion aussi, positivons, de se consacrer à d’autres tâches et, notamment, pourquoi pas à la création de podcasts. Je ne vais pas ici répéter ce qui a déjà été dit par mes talentueux confrères et consoeurs dans d’autres articles mais plutôt aborder des aspects techniques et logiciels en matière de création de podcasts. Histoire de vous mettre sur les rails afin que vous vous lanciez dans l’aventure podcasting au bénéfice de vos visiteurs. Je vous invite par ailleurs, en complément de la lecture de ce billet, à (re)lire les billets sur le sujet présents sur votre blog préféré.
Petit focus matériel
De quoi a-t-on besoin pour réaliser des podcasts ?
La réponse est simple: d’un micro et d’un ordinateur. Voilà. Merci et à la semaine prochaine.
Evidemment, c’est un peu plus complexe et je vais tenter de faire simple sans entrer dans trop de détails techniques inutiles.
Il faut savoir qu’il existe une grande variété de types de micros: cardioïde, à condensateur, à bobine, statique, dynamique, et j’en passe… Bref, ce n’est pas parce qu’un micro traîne chez vous qu’il convient pour du podcasting. D’ailleurs, cette grande variété de types de micros correspond à des besoins spécifiques: enregistrer la grosse caisse d’une batterie pour l’un, capter la voix d’un chanteur en concert pour l’autre, enregistrer une ambiance sonore globale,…
Pour parler simplement, certains captent mieux les graves, d’autres mieux les aigus, certains réduisent le « souffle » et les « shhhhh » ou encore nécessitent que l’on soit directement face à la membrane pour fonctionner. Il y en a aussi qui doivent être alimentés par une pile ou une console de mixage (on parle d’alimentation « fantôme », rien à voir avec Halloween) et d’autres pas. Bref, se rendre dans un magasin sans être un minimum averti, c’est l’achat raté assuré !
Dans le cas qui nous intéresse, nous ne cherchons ni un micro pour faire des concerts, ni pour enregistrer un violon mais bien un micro adapté à capter les nuances de la voix humaine et de traduire au mieux ses inflexions particulières. Et le tout, utilisable facilement avec un PC (car je vous ai épargné un chapitre sur les différentes types de connexions qui existent pour les micros !)
Le bon choix au juste prix
Pour le podcasting, le choix de raison en matière de connectique, c’est de choisir un micro « USB » qui se connectera donc tout simplement dans le port ad hoc de votre ordinateur. Le site solfège.org a réalisé un assez bon article reprenant différentes références de ce type de micros, tout particulièrement adaptés au podcasting.
Personnellement, dans une gamme de prix tout à fait abordable (un peu plus de 50 euros), mon choix se porterait sur le Koolertron BM-900 illustré ci-dessus. C’est un kit complet avec un bras de suspension correct et un filtre anti-pop (qui atténue l’effet « pop » quand vous prononcez des « P »; sur la photo, c’est le cercle noir tout à gauche, qui est inclinable et dont la texture rappelle celle d’un bas nylon).
Si vous voulez réaliser des interviews en extérieur (je veux dire hors de votre bureau; une prise de son en plein air est toujours difficile à cause du vent qui se montre parfois trop présent sur l’enregistrement), je vous conseille le Zoom H1n (un peu moins de 100 euros). Celui-ci est équipé de deux micros qui captent donc à la fois l’intervieweur et l’interviewé. Il tient dans une poche, on peut le connecter en USB à l’ordinateur pour rapatrier ses prises de sons et un stockage sur carte micro-sd est possible, ce qui peut vous permettre des heures et des heures d’enregistrement en format mp3 (un format compressé, ce qui implique une perte de qualité, une perte néanmoins inaudible pour la plupart des individus) ou au format wav.
Du côté des logiciels
Bonne nouvelle de ce côté: pas d’investissement nécessaire que vous soyez sur Mac ou sur PC.
Sur Mac, on utilisera bien entendu GarageBand qui est prévu pour le podcasting, en plus de ses possibilités en création musicale. N’hésitez pas à aller faire un tour sur Livres (Apple Books) : il y a plusieurs ebooks gratuits et en Français sur GarageBand et le podcast; de quoi dompter la bête sans prise de tête.
Sur PC, je vous invite à télécharger Audacity, un logiciel open-source gratuit d’édition et montage audio. De nombreux tutos sont disponibles sur YouTube ou au format PDF.
Ces logiciels permettent de gérer et de monter des pistes audios. Une piste audio est la représentation d’un son pour une durée déterminée. Cela signifie en gros que si vous voulez combiner simultanément deux prises de son (par exemple une voix sur une musique de fond), il vous faudra utiliser deux pistes. Pas de soucis de ce côté-là: qu’il s’agisse de GarageBand ou d’Audacity, vous ne parviendrez pas à épuiser le nombre de pistes possibles avec un podcast.
Autrefois, avant les ordinateurs, les enregistreurs, même dans les studios professionnels étaient limités précisément en nombre de pistes: 2, 4, 16,…
Mais on pouvait s’en sortir en bidouillant: les Beatles ont enregistré leurs titres sur un « 4 pistes » jusqu’à l’album Abbey Road pour lequel ils disposaient… luxe suprême, d’un « 8 pistes » ! En fait, ils enregistraient tout simplement d’abord, par exemple, les voix de Paul et John chacune sur une piste séparée et idem pour les guitares; ensuite, on « fusionnait » ces 4 pistes en une et on enregistrait sur les 3 restantes la basse, la batterie et la voix de George… Je simplifie un peu mais c’était l’idée. Vous n’avez plus cette limite aujourd’hui.
Pour chaque piste, vous pouvez individuellement régler le volume, les graves, les aigus, ajouter des effets (user sans abuser !),…
C’est un peu déroutant au début mais vous vous y ferez assez vite. Du reste, vous travaillerez la plupart du temps avec trois ou quatre pistes simultanées au maximum: une voix sur la première, une éventuelle deuxième voix sur la seconde, une musique de fond sur la troisième et des bruitages si nécessaire sur la quatrième.
Cela s’appelle le montage/mixage: c’est un moment très important qui nécessite calme et concentration. C’est aussi l’occasion de corriger (vous pouvez couper des sections de votre prise de son, atténuer un bruit parasite, allonger la pause entre deux phrases,…) tout ce qui mérite de l’être.
Ensuite, il ne vous restera plus qu’à exporter votre oeuvre et à la mettre à la disposition du public !
Bon travail et bon podcast !